L'Algérie a connu l'une de ses plus mauvaises participations dans l'histoire des Jeux méditerranéens, à l'occasion de la 18e édition qui s'est déroulée du 22 juin au 1er juillet à Tarragone (Espagne). Avec un total de 13 médailles, dont seulement deux d'or, la délégation algérienne a terminé à la 15e place. Un bilan catastrophique pour les spécialistes, qui ne reflète pas le potentiel des athlètes algériens, dont la plupart n'ont pas été bien pris en charge durant le cycle de préparation. La grande satisfaction est venue du nageur Oussama Sahnoune, qui a remporté une médaille d'or, crédité d'un nouveau record d'Algérie du 100 m nage libre, et une autre médaille d'argent. Avec un temps de 48s 00/100, il efface Salim Iles, l'ancien détenteur du record d'Algérie. L'autre grande performance est à mettre à l'actif du karatéka Hocine Daïkhi (+84 kg), lequel, avec sa médaille d'or a honoré la discipline qui n'a plus brillé depuis l'édition de Bari (Italie) en 1997. La consécration de Daïkhi est d'autant plus méritée que le karaté algérien a vécu une période de turbulences, en raison de l'immixtion du MJS dans les prérogatives de la FAK. Idem pour la lutte, dont les athlètes engagés ont pu décrocher deux médailles d'argent – grâce à Bachir Sidazara (87 kg) et Adem Boudjemline (97 kg) – malgré le manque de subventions pour une meilleure préparation. L'athlétisme, la boxe et le judo, qui constituaient la locomotive du sport algérien, ont également déçu. Là aussi, la mauvaise préparation a été pour beaucoup dans les résultats obtenus. Néanmoins, il faut souligner la performance de Yasser Mohamed Triki, qui a remporté la médaille d'argent au saut en longueur, signant au passage sa meilleure performance de l'année (8,01m), et ce, en dépit du fait qu'il s'est présenté à Tarragone sans son entraîneur.
