L'année 2018 a connu un bouleversement dans la hiérarchie du football national, avec les consécrations du CS Constantine (champion d'Algérie) et l'USM Bel Abbès (vainqueur de la coupe d'Algérie). Les deux équipes n'ont plus goûté à la joie des trophées, depuis, respectivement, 21 et 26 ans, offrant un nouveau décor au football national, souvent dominé par des clubs mieux nantis financièrement. Le CSC, qui a frôlé la relégation la saison d'avant, a pu mettre une stratégie efficace qui lui a permis de dominer le championnat national et de s'adjuger son deuxième trophée depuis l'indépendance. Mieux encore, le podium a été complété par la JSS et le NAHD, qui connaissent une certaine stabilité au niveau des effectifs et même au niveau de la direction. De son côté, l'USMBA, après deux demi-finales ratées face au NAHD et au CRB, a finalement pu atteindre la finale lors de sa troisième tentative et brandir le trophée face à la JSK, le même adversaire qu'en 1992. Le comble est que ces deux formations, malgré le potentiel de joueurs et les moyens dont ils disposent (infrastructures, public…), n'arrivent pas à se maintenir en haut de la hiérarchie. Elles connaissent, pour la première moitié du championnat, des difficultés à maintenir le rythme et à offrir le jeu chatoyant qu'elles pratiquaient la saison passée. En effet, les deux équipes occupent des positions qui ne reflètent pas leur énorme potentiel. Conséquence : changement à la barre technique avec les départs de Amrani (CSC) et Bouakaz (USMBA). Pire, la formation de la Mekerra, qui souffre du manque du nerf de la guerre, risque de perdre ses meilleurs éléments, à l'image de Zouari, Lamara et Legraâ, qui ont saisi la CRL pour réclamer leur lettre de libération.
