Les mélodies langoureuses de la musique andalouse et les rythmes enflammés du chant aïssaoua fusent de partout et de toutes les scènes culturelles de la ville et des communes de la wilaya. Le théâtre Azzedine Medjoubi, le palais de la culture Mohamed Boudiaf, le théâtre de verdure de la ville, les centres culturels des communes, de même que les places publiques ont tous opté pour ces genres musicaux ancestraux pour agrémenter les veillées du mois sacré. Le bal a été ouvert par le théâtre Azzedine Medjoubi qui accueille le festival national de la musique citadine animé par quelque 20 artistes et qui fait la part belle au malouf. De grands maîtres de ce genre musical, avec à leur tête le doyen du malouf, cheikh Mohamed Tahar Fergani, et son fils et successeur Salim, Dib Layachi, Lakhdar Kisra et d'autres se sont succédé à cette occasion sur la scène du théâtre de la ville. Des concerts de chaâbi animés par de grands maîtres de cette musique ont également été donnés à cette occasion par Mohamed Tamache (fils de Mehdi), Sid-Ali Driss, Baba Aïssa Abdelaziz et plusieurs autres. Le genre hawzi est également présent par les voix féminines de Lamia Maâdini et de Leila Ben Merah. La même ambiance est vécue par le théâtre de verdure de la ville et les autres scènes des centres culturels des communes où l'Office communal de la culture et du tourisme, en collaboration avec le Comité des fêtes, l'association El Annab pour le tourisme et la détente, l'association aïssaoua des anciens de la ville d'Annaba, se sont entendus pour y programmer des soirées de musique andalouse, de chaâbi et de chant aïssaoua animées par des troupes locales et tunisiennes.