D'une part, il n'a pas attribué le prix du meilleur texte (200 000) mais encore sur les quatre prix restants, les deux plus importants ont été accordés à deux spectacles ayant été écrits et mis en scène par un même artiste : Yacine Tounsi. Ainsi, le grand prix, celui du spectacle complet doté de 350 000 DA, est revenu au théâtre régional de Skikda pour El Amira el moutassaouila alors que celui de la meilleure mise en scène (200 000 DA) est revenu à Masrah Ellil de Constantine pour Hikayate bil alouane. Le prix du meilleur manipulateur (150 000 DA) a été décerné à la troupe Adhim Fatiha de Sidi Bel Abbès. Quant au prix spécial du jury (150 000), il est revenu à l'association El Forja d'Ouargla pour El amira Zina, la première troupe venant du Sud du pays à être présente au festival national de théâtre de marionnettes. Présidé par Abbar Azzeddine, metteur en scène et directeur du théâtre de Saïda, le jury a travaillé après le diner jusqu'à 5 h du matin pour départager les huit spectacles en compétition. Ses membres, chacun dans sa spécialité, ont argumenté des heures durant sur les qualités et les défauts de chaque spectacle. Au moment, ils avaient émis le souhait que le prix du meilleur texte soit transformé en celui de la meilleure conception et réalisation de marionnettes, ce qui n'a pas été possible du fait que ce prix n'est pas prévu par le règlement intérieur du festival. C'est dire s'il avait là un prix qui a échappé à une troupe. Du reste, le jury a recommandé l'érection d'un prix pour les éditions suivantes sur la base de trois critères techniques, esthétique et dramatique. Par ailleurs, si la rigueur teintée de sévérité du jury a été admise, c'est également en raison des enseignements tirés par les festivaliers des trois ateliers de formation-information animés par Marja Nykanen, une spécialiste finlandaise qui leur a révélé leurs limites et leurs faiblesses les ouvrant à l'actualité mondiale dans les arts de la marionnette. Elle leur a en particulier fait sentir la nécessité d'extraire la marionnette des codes conventionnels dont elle reste inopportunément prisonnière en Algérie. La cérémonie de remise des prix s'est déroulée sous le signe du suspense et de l'humour grâce à la pétulance de deux artistes, chacun en son genre : Belhachemi Khaoutar de la radio régionale Témouchent et Boutchiche Bouhdjar, récemment auréolé du prix d'interprétation masculine par le festival national de théâtre professionnel. Evoquer cette 7ème édition sans souligner la grande affluence qu'elle a connue serait injuste.