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Le 1er championnat national et la 2e exposition d'oiseaux d'élevage
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2019

L'association ornithologique algéroise AOA, a organisé pour la 2e année consécutive un salon d'exposition d'oiseaux d'élevages. L'évènement qui a eu lieu il y a quelques jours au centre culturel «Haroun Rachid», a attiré des amateurs et des amoureux d'oiseaux des 48 wilayas d'Algérie.
En effet, ils ont fait des kilomètres de voyage : de Sétif, d'Oran, de Tlemcen en passant par Ghardaïa, aucune wilaya ne s'était dispensée de l'évènement. «On a aussi enregistré un nombre exorbitant de visiteurs qui sont venus des quatre coins de l'Algérie, un nombre estimé à 8500 en deux jours d'exposition ouverte au public», déclare Mohamed Ryad Saad, membre actif et organisateur de l'évènement.
Durant ces deux jours d'exposition, nous avons pu assister à une compétition des meilleurs oiseaux d'élevages. «Le premier d'une série bien longue», déclare Zaki, un des organisateurs. Un concours de toute beauté qui d'ailleurs a réuni 875 oiseaux appartenant à cinq espèces différentes, à savoir: les canaris de posture, les canaris de couleur, les oiseaux exotiques à bec droit, les oiseaux exotiques à bec crochu (comme les perroquets) et les oiseaux dits européens, comme les fameux chardonnerets. Dès l'entrée du centre culturel, il est impossible de manquer le bavardage continu des oiseaux. Sur les 875 oiseaux engagés dans ce Championnat national, 180 ont été primés.
On compte 137 médailles d'or, 31 médailles d'argent et 12 médailles de bronze. 3 médailles d'or supplémentaires sont également offertes par les juges pour le meilleur oiseau de sa catégorie de jugement. Il est important de préciser que le principal objectif de l'AOA «reste la création d'une fédération algérienne des oiseaux d'élevage, ce qui non seulement lui permettra d'intégrer l'Union internationale de la discipline, mais aussi de participer aux plus grands évènements planétaires. Les efforts que nous avons fournis commencent à porter leurs fruits, comme en témoignent les 180 oiseaux primés lors de ce Championnat national. Des spécimens de très grande qualité, avec lesquels nous pouvons espérer des succès au plus haut niveau», précise Mohamed Ryad Saad, membre actif et organisateur de l'évènement.
De plus, «le nombre de participants de l'ordre de 131 est un chiffre surprenant pour un premier concours de niveau national», confie Zaki, un des organisateurs. Bien que beaucoup sont venues admirer ses magnifiques oiseaux par pur plaisir, d'autres estiment qu'ils ont l'intention de s'adonner au métier d'éleveurs dans le but de devenir à leur tour des champions. Bien que certains eu quelques appréhensions afin de participer au championnat, mais en voyant nos voisins marocains à leur 25e concours et les tunisiens à leur 8e leur attention était grandissante. En revanche, certains ont attendu longtemps pour l'organisation de cet évènement.
Passion
«Pour rien au monde, je n'aurais raté ce championnat. Être éleveur, c'est pour moi plus qu'une passion. En exposant mes oiseaux, c'est partager cette passion avec les autres», déclare Abderahim Boumachra, un participant venu de Tlemcen. C'est grâce aux réseaux sociaux Facebook notamment que Abderahim a découvert l'existence de la première exposition d'oiseau d'élevage l'année dernière. À partir de là, il s'est engagé à revenir à toutes les prochaines expositions et est même devenu membre de l'AOA (Association ornithologique algéroise). Il élève aujourd'hui dans sa région un peu plus de 150 canaris dont plus de la moitié sont des canaris satinés mosaïque jaune aux yeux rouges.
«Il est primordial que ces oiseaux aient les yeux rouges sans quoi leur participation au concours serait refusée», explique Abderahim Boumachra, le participant de Tlemcen. Mis à part les canaris, il dispose aussi dans sa volière des linottes mélodieuses, ces petits oiseaux à la poitrine rosée. Sa participation et son déplacement n'ont pas été en vain, car il a eu l'honneur de recevoir deux médailles d'or, l'une pour son canari satiné mosaïque jaune aux yeux rouges et l'autre pour sa linotte mélodieuse. «Je suis un peu nostalgique, le concours se termine. J'attends impatiemment le prochain, on redemande que cela recommence et surtout que le nombre de participants augmente. La concurrence sera dans ce cas plus stimulante. D'autant plus que nous avons eu l'honneur de recevoir des juges de renommée internationale», confie Abderahim. «Ils ont été très étonnés de la qualité des oiseaux d'Algérie», ajoute-t-il.
Jury international
En ce premier championnat national des oiseaux d'élevages, l'association ornithologique algéroise AOA, a eu l'honneur de recevoir la participation de juges appartenant à la Confédération Nationale des Juges de France (CNJF) ainsi que de l'organe technique des experts de juges (OMJ) de la Confédération Ornithologique Mondiale (COM). Cinq juges français ont fait le déplacement dont Alain Pierre, juge de Faune européenne ou Liano Michel, juge becs crochus pour ne citer que quelques-uns. Cette étape considérable a permis à l'Algérie de se ranger au même niveau que les autres pays mettant ainsi à jour la liste des espèces d'oiseaux. En effet, le patrimoine algérien en matière de volatile est très riche et de plus en plus d'éleveurs baguent leurs oiseaux. D'ailleurs, les juges ne peuvent évaluer que les oiseaux bagués, mais en quoi consiste exactement le baguage ? «C'est un moyen d'identification ou de repérage d'une caractéristique des oiseaux (comme le sexe, la mutation, la parenté…), celle-ci lui est mise six jours environ après sa naissance, et ne peux plus être retirée, à moins de la couper.
Ce n'est donc pas possible d'avoir un oiseau adulte et de le baguer par la suite. Autrement dit, elle donne des informations sur l'oiseau et son éleveur. Cette démarche est la garantie que l'oiseau en question est bien issu d'élevage, et non capturé dans la nature ou encore importé de façon légale ou illégale», explique Madjid Belamri, un des organisateurs et membre de l'AOA. Cependant, l'obtention de bague se fait auprès d'une fédération autorisée dans notre cas l'AOA. «La bague contient le numéro d'éleveurs, l'année et le numéro de la bague puisque chaque éleveur à son numéro», précise Mohamed Ryad Saad, membre actif et organisateur de l'évènement. Tous les oiseaux présents au centre culturel «Haroun Rachid», sont donc dotés de cette bague.
Toutefois, leur évaluation ne dépend pas seulement du baguage. Les juges internationaux se réfèrent à un standard vis-à-vis de la couleur, du gabarit du bec, des yeux, du plumage, de la posture et de la beauté de l'oiseau. La présentation de l'oiseau est très importante, il y a ensuite l'appréciation du juge. Ainsi le jury a eu pour mission de désigner les plus beaux volatiles, en s'appuyant sur les critères définis par la Confédération Ornithologique Mondiale. Le juge Cyril Jardinier, spécialiste des canaris de couleur a été très étonné de la qualité des «chardonnerets parva» qu'il qualifie d'une «qualité exceptionnelle d'un niveau international». Il ajoute que : «c'est un bon début, mais qu'il reste encore beaucoup de travail à faire. Toutefois, ce qui me réjouit le plus c'est que les éleveurs algériens baguent leurs oiseaux.
L'élevage permet donc de sélectionner les bonnes qualités et de les perpétrer à leurs progénitures. Cette démarche est un travail à long terme qui permettra d'un côté de préserver les oiseaux d'extérieurs par sélection et d'un autre afin d'améliorer la qualité des oiseaux élevés.» Pour sa part le juge spécialiste en canari de posture Walid Touzri, insiste sur «le standard attendu par le concours. Les participants sont maintenant informés et sont conscients du niveau à atteindre et notamment de la rude concurrence.» En étant membre de l'association et en participant au championnat, les nouveaux éleveurs, les éleveurs professionnels ou encore les amateurs «indépendants» qui s'adonnent à l'élevage voient leur niveau de compétence et la qualité de leurs oiseaux passés de moyen, à bon, à très bon.
Oiselier, oiseleur, quelle différence ?
Les gens qui pratiquent l'élevage d'oiseaux ne sont pas des ornithologues. L'ornithologie est la branche de la zoologie qui a pour objet l'étude des oiseaux. C'et l'une des rares sciences encore pratiquée par une large majorité d'amateurs mais cela reste une science à part entière.
L'oiseleur est celui qui capture les oiseaux, l'oiselier les élève et les vend.
Ce que dit la loi
Les activités commerciales, de loisirs ou scientifiques avec des oiseaux sont encadrées par la loi. Pour celles liées aux oiseaux destinés à l'alimentation humaine, c'est la loi «vétérinaire» (loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale). Pour les espèces dites non domestiques, celles que l'on rencontre dans la nature localement ou venant de l'étranger, le texte le plus récent date de 2008, c'est le décret exécutif n° 2008-201 du 6 juillet 2008 qui actualise un texte de 1995 (décret exécutif n° 95-321 du au 18 octobre 1995). Ils visent uniquement les établissements détenant des animaux non-domestiques pour l'ouverture desquels il faut une autorisation. Par établissement on entend, toute installation destinée à exercer des activités ou des services pour la reproduction, la vente, la location et la présentation au public de la faune autochtone et exotique.
Le décret fixe en détail les conditions de détention des animaux comme la dimension des cages, celles de leur alimentation, celles de protection, de sécurité et d'hygiène et sanitaires pour les animaux et les personnes qui s'en approchent.
L'autorisation n'est accordée qu'à l'établissement qui dispose d'un personnel titulaire d'un diplôme universitaire en relation avec l'activité qu'il va exercer.
L'article 58 de la loi Vétérinaire est sans équivoque. Elle précise que «Il est interdit d'exercer de mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité. Des dispositions réglementaires déterminent les mesures propres à assurer la protection de ces animaux contre les mauvais traitements ou les utilisations abusives et à leur éviter des souffrances lors des manipulations inhérentes aux diverses techniques d'élevage, de parcage, de transport et d'abattage des animaux. Il en est de même en ce qui concerne les expériences biologiques, médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de stricte nécessité. Les infractions au présent article sont punies conformément aux dispositions des articles 415, 449 et 457 du code pénal».
Dans sa lutte contre le commerce illicite et le braconnage, la DGF a saisi 15 774 animaux entre 2011 et 2016 et répartis sur 15 espèces notamment des oiseaux dont la première espèce est le chardonneret élégant qui vit une situation dramatique. Il a disparu dans les milieux naturels, ce qui fait que l'on a pratiquement perdu l'espèce sauvage par les manipulations. Il fait l'objet d'un vaste trafic transfrontalier, de chasse (piégeage) et de commerce illicites, de manipulation génétique avec des croisements de fantaisie.
Ce que ne dit pas la loi
Les textes relatifs aux espèces non domestiques ne fixent pas nettement la limite entre ce qui est nommé «établissement» et les activités auxquelles s'adonnent aujourd'hui de nombreuses personnes de toute catégorie et de tout âge. Les juges à qui parviennent les rares plaintes de l'administration ou d'ong, ne peuvent prononcer contre un éleveur (oiselier) qui pratique chez lui à titre d'amateur des élevages de plusieurs centaines d'oiseaux. En réalité il est au centre d'un réseau où il est acheteur à tous les chasseurs d'oiseaux (oiseleurs), le fournisseur du marché avec les échanges dans les autres réseaux semblables. Les textes doivent fixer le nombre d'individus qui limite en tre un amateur et un commerce. Ceci ne concerne pas évidemment les espèces protégées comme le Chardonneret ;La loi de la chasse ne fixe pas de limite au prélèvement des individus dans le milieu naturel lorsqu'il est pratiqué par piégeage.


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