Au quartier Matemor de Maghnia, la famille Belkheir Lamouri, victime des dernières intempéries, vit, depuis, dans le risque en permanence. Complètement effondrée, la maison ou ce qui en reste, risque d'engloutir ses occupants. « Après les pluies diluviennes et les inondations, des responsables de l'APC et de la daïra sont venus sur les lieux pour constater de visu les dégâts. Et sur place, on m'a promis un relogement imminent. Seulement, depuis cette visite, rien n'a été fait et, chaque matin, je me dis Dieu soit loué, je suis toujours vivant ». M. Lamouri, qui n'avait pas cessé de demander un logement depuis de longues années, est aujourd'hui un sinistré. Sa demeure est non seulement un danger pour lui mais pour tout le voisinage. « Elle est déjà détruite et chaque jour, un pan se disloque. Que faut-il encore aux autorités pour me sauver et sauver tout un entourage ? », s'inquiète-t-il. Situé au coin entre la rue 0 et la rue 7, la maison de M. Lamouri est devenue des ruines devant lesquelles les passants s'interrogent. « Tout le monde sait qu'il y a des logements vides et que pour les mêmes raisons (inondations) les autorités ont relogé les sinistrés. Je suis dans le même cas, qu'attendent les responsables pour me reloger ? ». Âgé de 54 ans et chômeur, M. Lamouri continue d'occuper les décombres.