Une question que beaucoup de professionnels du secteur, se posent, car il s'agit, au regard de la loi, de graves dépassements. Les mêmes interrogations vont en direction des points de vente autorisés sur le territoire de la wilaya de Guelma. Il est question, ici, de l'application pure et simple de l'arrêté du ministère de l'Agriculture du 30 septembre 2000, relatif au contrôle sanitaire au niveau des marchés à bestiaux notamment pour l'article 5 dudit arrêté qui stipule clairement que «tout marché à bestiaux doit être situé à plus de 300 m de toute habitation ou centre d'élevage» Bien évidement, pour le cas du chef-lieu de wilaya, le texte doit s'appliquer dans toute sa rigueur, puisque ce marché à bestiaux est dans la cité des frères Rahabi. Pis encore, ce même marché à bestiaux abrite chaque vendredi, depuis plusieurs années déjà, le souk hebdomadaire de la friperie, fruits et légumes, viandes et autres marchands ambulants et camelots. Bref, c'est la pagaille à Guelma ! Concernant les équipements et bureaux dont doit être dotés les services de contrôles sanitaires, ils n'existent pas. Finalement, quelles mesures ont été prises pour cette année ? D'autant que les points de vente proposés par les services de la DSA et agréés par la wali sont au nombre de huit : Guelma, Oued zenati, Tamlouka, Hammam Debagh, Roknia, Medjez Sfaa, Bouhachana et Hammam N'bail. «Pour l'année passée, ont été retenus, en plus de ceux de cette année, 16 points de vente. Cette régression est venue suite à de nombreux dépassements observés à l'approche de l'Aïd. Les maquignons ont préféré vendre à l'extérieur des zones délimitées. Ce qui a provoqué de gros problèmes avec les services chargés de la surveillance. Les maquignons préfèrent les marchés traditionnels», nous déclare à ce sujet, Mohamed Amiri, inspecteur vétérinaire de la wilaya de Guelma. DES ARRÊTÉS IGNORÉS Et à notre vis-à-vis de poursuivre : «En matière d'affluence, nous estimons à 8500 ovins / jours pour le marché de Guelma. 6500 ovins/jours à Tamlouka. 2500 têtes /jours Medjez sfaa et 1500 à Oued Zenati», avant de préciser qu'en «En matière de circulation des animaux notamment en provenance d'autre wilayas du territoire national, un certificat sanitaire doit être présenté sur la route lors des contrôles de la gendarmerie, police et à l'entrée des marchés». Et de conclure : «Concernant l'application de l'arrêté du ministère de l'Agriculture du 30 septembre 2000, relatif au contrôle sanitaire au niveau des marchés à bestiaux, rien n'est appliqué à Guelma, ou du moins le stricte nécessaire». Quant au l'état sanitaire des animaux destinés au sacrifice, notre interlocuteur est formel: «il y a une sélection rituelle qui s'opère de facto pour l'Aïd par les éleveurs ou seuls les animaux saints sont proposés à la vente». En clair, le cheptel de la wilaya accuse chaque année une sévère diminution et comme d'habitude, les quelques 6000 détenteurs d'animaux, à ne pas confondre avec éleveurs professionnels de wilaya, n'arrivent pas à régénérer le cheptel par manque flagrant de métrise de techniques d'élevages modernes, mais là est un autre sujet à aborder. Notons enfin, que le prix d'un antenais varie cette année entre 40 et 50 000 dinars. Quant au mouton, il dépasse largement la barre des 60 000 dinars. Les wilayas qui alimentent traditionnellement la région de Guelma pour la période de l'Aïd sont El Bayadh, Djelfa, Oum El Bouaghi. Khenchala, Souk-Ahras. Constantine, Biskra et Oued.