Depuis l'annonce faite par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, de la volonté de ses services de redynamiser le processus de labellisation des produits du terroir, on s'attelle, à la Direction des services agricoles de Skikda, à mettre en pratique les premières approches pour la labellisation de trois premiers produits locaux. Une réunion s'est d'ailleurs tenue dernièrement à ce sujet au niveau de la DSA, en présence des cadres de la direction, des représentants des associations agricoles, d'universitaires, ainsi que de l'ensemble des producteurs concernés. Trois produits ont été proposés à une éventuelle labellisation : la fraise de Skikda, la figue de Barbarie de Ben Azzouz et le miel de châtaignier du massif de Collo. Ces propositions devraient être appuyées par un travail de fond afin de garantir toutes les chances de labellisation de ces produits, d'autant plus que le ministre avait fait part de l'existence d'une liste de 87 produits au niveau national pouvant, plus ou moins, être labellisés. Selon des cadres de la DSA, un travail en amont devra être mené pour chaque produit proposé, en mettant en filigrane ses signes typiques pouvant lui permettre de bénéficier d'une appellation d'origine protégée. Au sujet des choix portés sur les trois premières propositions de Skikda, les mêmes sources estiment qu'au vu de leurs spécificités, ils disposent de grandes chances de faire partie des produits du terroir protégés. Et d'expliquer : «Les trois produits proposés se distinguent par leurs qualités intrinsèques et représentent tous de véritables produits du terroir. La fraise de Skikda, qui n'est plus à présenter, reste l'une des rares variétés du pays à contenir autant de qualités gustatives, sans parler du fait de son acclimatation aux seules terres humides des versants marins allant de Stora jusqu'à Oued Bibi», estime-t-on. La figue de Barbarie de Ben Azzouz et le miel de châtaignier du massif de Colo disposent, également, des mêmes critères d'originalité, puisqu'on ne les retrouve que dans leurs régions d'origine. La figue de Barbarie de Ben-Azzouz, l'une des plus succulentes, est peut-être l'unique en Algérie à ne pousser qu'au mois de janvier, alors que le miel amer de châtaignier, très prisé pour ses qualités médicinales, n'est produit que par les apiculteurs de la région de Collo, connue pour la densité de son couvert végétal. A notre question de savoir pourquoi n'a-t-on pas inclus l'ail rouge d'El-Harrouche, qui dispose des mêmes chances de labellisation, les mêmes sources ont laissé entendre que cette approche de la labellisation ne se limitera pas dans le temps. «Une fois le projet de labellisation de ces trois premiers produits validé, on aura à relancer le processus pour d'autres produits», conclut-on.