Belgique : Démantèlement d'une cellule spécialisée dans le trafic de faux documents d'identité La justice belge a démantelé une cellule spécialisée dans la confection et le trafic de faux documents d'identité expédiés vers la Grèce et la Turquie, a annoncé hier le parquet de Bruxelles. L'enquête est partie d'informations faisant état de l'existence d'un trafic de faux documents et de documents falsifiés au départ de Bruxelles, a précisé le parquet dans un communiqué. Un second volet a vu le jour après l'interception à l'aéroport de Bruxelles d'un colis à destination de la Grèce contenant des documents falsifiés. Deux suspects principaux, intervenus dans l'expédition du colis, ont été identifiés par les enquêteurs. D'après les enquêteurs, les suspects n'agissaient pas seuls et les envois étaient «bien plus considérables que les quelques colis interceptés». Les adresses des destinataires étaient «typiquement situées en Turquie ou en Grèce», affirme le parquet. «Il est tout à fait probable que des personnes liées à la problématique du trafic d'êtres humains se trouvent parmi les personnes» se fournissant auprès de la bande, ajoute le communiqué. Les deux enquêtes ont été fusionnées et l'un des «suspects principaux» a été interpellé le 13 octobre à l'aéroport de Charleroi (sud de la Belgique), au moment où il s'apprêtait à retourner «dans son pays d'origine», selon le parquet, qui ne précise pas le pays en question. Bosnie : L'ex-commandant musulman de Srebrenica plaide non coupable de crimes de guerre Naser Oric, l'ex-commandant des troupes musulmanes de Srebrenica pendant la guerre intercommunautaire bosnienne de 1992-1995, et un de ses hommes ont plaidé non coupables à l'ouverture de leur procès pour crimes de guerre, hier devant un tribunal à Sarajevo. Naser Oric et Sabahudin Muhic, inculpés pour le meurtre de trois prisonniers de guerre serbes perpétrés dans l'est de la Bosnie en 1992, se sont présentés devant le tribunal en prévenus libres, a rapporté la Télévision bosnienne. Les deux hommes sont accusés «de crimes de guerre contre des prisonniers». Naser Oric, 48 ans, avait été arrêté début juin en Suisse sur la base d'un mandat d'arrêt émis par la Serbie qui le soupçonne de crimes de guerre commis contre la population serbe dans la région de Srebrenica (est), puis extradé peu après vers la Bosnie. Arrivé à Sarajevo, il avait été interrogé par un procureur et ensuite remis en liberté par un juge qui a ordonné des mesures de restriction de ses mouvements, a annoncé la Radio nationale. L'arrestation de Naser Oric en Suisse avait provoqué la colère des hommes politiques musulmans en Bosnie et des associations des familles des victimes du massacre de Srebrenica. Quelque 8000 hommes et garçons musulmans ont été tués à Srebrenica par les forces serbes bosniennes peu avant la fin de la guerre de Bosnie, la pire tuerie en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce massacre a été qualifié de génocide par la justice internationale.