Le président de cette troupe de musique, de danse et de poésie populaires, Kamel Benziane, affirme que son groupe est exclu de participation aux semaines culturelles qu'organisent périodiquement cet établissement étatique depuis des lustres. «On est marginalisé depuis plus de deux ans ; on n'a reçu aucune proposition de participation à aucune des semaines culturelles organisées par la maison de la culture.» Benziane déplore, par ailleurs, le fait que son orchestre ne soit pas, non plus, sélectionné à participer à la semaine culturelle de Mila dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe. «Nous avons pourtant une respectable expérience dans le domaine des grands rendez-vous pour avoir participé et honoré Mila lors des manifestations internationales, comme le festival Panafricain d'Alger en 2009 et Tlemcen capitale de la culture islamique en 2011.» Essahilia, qui a décroché, en 2015, la première place au festival international des arts populaires de Douz, en Tunisie, accuse les membres de la commission de sélection de la maison de la culture de la marginaliser intentionnellement et appelle le directeur de l'établissement à revoir la composante humaine de cette instance, une composante qui n'a, selon le propos de Benziane, «aucune relation avec la culture». Le poète populaire de l'association, Ahmed Kadja, pour sa part, révèle que la maison de la culture ne l'a plus sélectionné pour participer aux manifestations culturelles depuis 2013. Auteur de deux livres sur la poésie populaire de la région, le chantre de Mila joint sa voix à celle de Benziane au sujet de la dissolution de la commission de sélection de la maison de la culture, qu'il qualifie «d'étrangère à la culture». En guise de réplique, le directeur du secteur, Abdelhamid Guendouz, affirme qu'il n'en est rien. «Les seuls critères qui différencient les associations culturelles restent leur sérieux et leur travail», a-t-il déclaré à El Watan, ajoutant que son secteur ne pratique aucune espèce d'exclusion envers ces associations.