Une nouvelle fois l'Arabie Saoudite est pointée du doigt pour son soutien au terrorisme islamique avec le royaume du Qatar. C'est le site WikiLeaks, celui par qui le scandale arrive, qui apporte cette autre révélation, citant des accusations lancées par Hillary Clinton à l'époque où elle était secrétaire d'Etat de 2009 à 2013. L'implication du royaume wahhabite dans l'appui au terrorisme, notamment à Daech, est devenue récurrente, surtout depuis les attentats terroristes de 2015 et 2016 en France et en Belgique. Des officiels de ce dernier pays n'ont pas pris des gants pour dénoncer le pouvoir saoudien. Lequel, avec un culot sans précédent, ose démentir, jusqu'à prétendre qu'au contraire, il fait partir de l'avant-garde antiterroriste. Forts, pour l'instant, de leurs immenses ressources pétrolières, les Saoudiens continuent à défier la communauté internationale et à distiller le venin wahhabite à travers la planète. Leur arrogance n'a pas de limites. Ils croient tout acheter et corrompre qui ils veulent. C'est le monde musulman qui est leur dernière cible. Ils viennent en effet de décider que toute personne se rendant en pèlerinage à La Mecque, y compris pour la omra, doit débourser l'équivalent de 9000 DA de droit d'entrer dans le royaume. C'est-à-dire que le musulman pauvre sera interdit d'accomplir l'un des 5 piliers de l'islam. Quel est l'objectif visé par une telle décision ? Jusqu'à preuve du contraire, La Mecque et Médine n'appartiennent pas à la famille Al Saoud — qui a déjà usurpé tout un royaume et réduit à la misère ses habitants — mais à tous les musulmans du monde. C'est là un geste qui n'honore pas des gens se disant «gardiens des Lieux Saints de l'islam». Ils se sont arrogé ce titre dès les années 1980, lorsque le colonel Mouammar El Gueddafi avait soutenu que ces Lieux Saints devraient être gérés par la communauté musulmane dans son ensemble et pas par les seuls Al Saoud. L'histoire lui a donné raison. Aujourd'hui, à cause de divergences politiques entre Riyad et Téhéran, les pèlerins iraniens subissent des entraves inimaginables pour ne pas accomplir leur devoir religieux, ce qui a poussé le gouvernement iranien à revoir les méthodes de gestion et à enlever le monopole aux Al Saoud. Le problème devient d'une actualité brûlante depuis cette décision d'imposer une sanction financière aux personnes se rendant en Arabie Saoudite. Le Vatican se trouve à Rome, mais le gouvernement italien n'a aucun droit de regard sur ses activités, tous simplement parce qu'il appartient à toute la communauté catholique. Une indépendance reconnue depuis 1929 par les accords de Latran signés entre le Saint Siège et Mussolini. N'est-ce pas le moment de réfléchir à un projet similaire pour La Mecque et Médine ? C'est le meilleur moyen de les extirper de l'influence néfaste de la famille Al Saoud et rendre ces Lieux Saints à leur propriétaire légitime, la famille musulmane.