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Fayez El Sarraj lâché par les milices de Tripoli ?
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2016

Dès l'annonce, vendredi soir, par Khalifa Ghweil de son retour au pouvoir à Tripoli, Fayez El Sarraj se serait enfui à Malte à bord d'un avion privé. C'est qu'un mandat d'arrêt a été émis avec ordre de l'intercepter lui et les membres de son Conseil présidentiel s'ils tentaient de franchir les frontières.
A l'heure qu'il est, Fayez El Sarraj doit beaucoup en vouloir aux milices de Tripoli qui servaient jusque-là d'armature militaire à son gouvernement. Sans leur soutien, Khalifa Ghweil et ses partisans n'auraient jamais pu le renverser et reprendre les rênes du pouvoir.
Ce n'est pas la première fois que les milices de Tripoli lâchent un Premier ministre. Elles ont l'habitude de tourner casaque. Ali Zeidan, lui aussi ancien Premier ministre, en sait quelque chose. Fayez El Sarraj semble avoir oublié que la Libye est un pays miné par les rivalités et les luttes d'influence. L'histoire post-El Gueddafi montre que les alliances contractées les uns avec les autres ont des durées de vie éphémères. Le gouvernement libyen, soutenu par la communauté internationale, paye au prix fort sa trop grande dépendance vis-à-vis des milices.
Alliances bancales
Comme un malheur ne vient jamais seul, des sources libyennes soutiennent en outre que Fayez El Sarraj a été également lâché par certains de ses «amis» occidentaux, parmi lesquels figure l'Italie. Les Italiens entretiendraient, eux aussi, depuis quelque temps, des contacts réguliers avec les émissaires du maréchal Khalifa Haftar dont l'armée contrôle une grande partie de la Cyrénaïque. Celle-ci inclut les principaux terminaux pétroliers du pays. La France, également, a deux fers au feu dans la région. L'Egypte a tout misé sur Haftar depuis longtemps. Cette nouvelle donne fait actuellement de cet ancien bras droit de Mouammar El Gueddafi le maître du jeu en Libye. Fayez El Sarraj, le fragile protégé de l'ONU, n'aurait également pas pu compter sur le soutien des milices de Misrata qui combattent actuellement Daech à Syrte. Certains de ses chefs sont actuellement en train de négocier un accord avec le général Haftar.
Ces discussions menées dans le plus grand secret incluent les plus puissantes milices de Zenten et de Tripoli. Selon des médias français, un accord écrit aurait même été paraphé. C'est ce qui explique, entre autres, le retour au pouvoir de Ghweil à Tripoli. Il avait précédé au poste de Premier ministre Fayez El Sarraj. Khalifa Ghweil est revenu avec le projet d'essayer de négocier directement avec Tobrouk la fameuse solution libyo-libyenne défendue pendant un temps par Tripoli et Tobrouk.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il a invité, aussitôt son coup de force accompli, les autorités de Tobrouk à former au plus vite un «vrai» gouvernement d'union «libyo-libyen». L'idée avait germé voici un an et des parlementaires de Tripoli et de Tobrouk s'étaient même rencontrés pour trouver une solution à leur brouille qui datait de deux ans. Le général Haftar est en train de faire basculer le rapport de forces en sa faveur. C'est la raison pour laquelle le sauvetage d'El Sarraj paraît difficile.
Haftar gagne du terrain
D'autres sources libyennes ont confié à El Watan que Zintan, Misrata et le Premier ministre autoproclamé Ghweil ne trouvent aucun inconvénient à se ranger derrière Haftar. Mais pour qu'ils deviennent fréquentables à ses yeux, Haftar a exigé d'eux de se débarrasser des milices estampillées islamistes radicales.
L'on dit que Khalifa Haftar pourrait décider de bloquer le processus de rapprochement si cette condition n'est pas respectée. Dire maintenant que cet arrangement permettra de sortir du cycle des violences que connaît la Libye depuis le renversement de Mouammar El Gueddafi en 2011 est prématuré. Il est peu probable en effet que les milices qui n'en feront pas partie rendent leurs armes et rentrent gentiment chez elles. Quid maintenant de la communauté internationale ? Martin Kobler, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, les Etats-Unis et l'UE essaye, du moins en apparence, de sauver ce qui peut être encore sauvé de l'accord de Skhirat.
Le maréchal Haftar est disposé à jouer, à condition que soit abrogé l'article 8 dudit accord qui actuellement met le commandement militaire sous l'autorité du Conseil présidentiel. Maintenant qu'El Sarraj et le Conseil présidentiel sont hors course, il n'est pas impossible que le maréchal Haftar parvienne à ses fins. Il a les moyens de peser sur les événements. C'est lui, en effet, qui tient désormais les cordons de la bourse (il contrôle les puits de pétrole) qui permettent d'acheter les allégeances des uns et des autres et de payer les salaires des fonctionnaires.


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