Des conducteurs insouciants continuent à faire fi de la réglementation en jouant, à chaque instant, avec la vie des passagers. Encore une fois, les accidents de bus font l'actualité. Le tronçon dangereux menant vers la cité Zouaghi a encore été, hier, aux alentours de 8h, le théâtre d'un accident qui a failli provoquer un drame. Selon les services de la Protection civile, le dérapage d'un bus de marque Sonacome desservant la ligne Khemisti-Ali Mendjeli, survenu au niveau du carrefour du passage de Massinissa a causé des blessures à 15 passagers, âgés entre 19 et 53 ans, lesquels ont été évacués vers le CHU. Selon des témoins oculaires, le bus était bondé, et le conducteur a perdu le contrôle de l'engin pour se retrouver dans un fossé au bord de la descente, juste à proximité du chantier du tramway. Des agents de sécurité de ce dernier, postés dans les parages, ayant été appelés à la rescousse, affirment avoir usé de tous les moyens pour faire sortir les personnes coincées à l'intérieur du bus. Durant la même journée, un autre accident a été signalé à 8h 24 au lieudit Safartouna, l'un des endroits les plus dangereux de la RN3, dans la commune de Zighoud Youcef. L'on déplore 13 blessés, âgés entre 24 et 70 ans, dont 9 femmes, lesquels ont été transportés à l'hôpital de Zighoud Youcef. L'incident a eu lieu suite au dérapage d'un microbus de marque Peugeot J9 assurant la ligne Zighoud Youcef-Didouche Mourad. Malgré les mesures sévères relatives au nouveau code de la route, les accidents de bus sont devenus fréquents au point de susciter à la fois inquiétudes et interrogations. L'état défectueux de certains engins, de véritables épaves, et le non-respect de la charge maximale imposée par la réglementation concernant le nombre de passagers à ne pas dépasser sont parmi les principales causes de ces accidents. Pourtant, une campagne de contrôle a été menée, il y a quelques semaines, à travers les barrages de police et de gendarmerie pour dissuader les chauffeurs de bus indélicats, mais elle a été de courte durée, n'ayant pas donné les effets escomptés. Ils sont désormais nombreux ces conducteurs de bus qui font fi de la réglementation, exposant, en toute impunité, la vie des passagers au danger. Plusieurs accidents ont été enregistrés durant ces deux dernières années, et les mesures répressives tardent encore à venir. L'on se rappelle déjà le dérapage du bus de marque Sonacome, surchargé, survenu au mois de septembre 2008 juste à la sortie de la station de bus Khemisti. A l'époque, un drame avait été évité de justesse non loin d'une école primaire. Deux jours après, sur la route de Djebel Ouahch, le conducteur d'un bus de marque Sonacome K66, assurant la liaison entre Djebel Ouahch et la nouvelle ville Ali Mendjeli, perdra le contrôle de son engin avant de foncer tout droit sur un arbre, juste à proximité du barrage de police installé près de la cité Sakiet Sidi Youcef (la BUM). Il y a quelques jours seulement, et dans les mêmes circonstances, un bus a failli provoquer un drame non loin du lycée Tahar Harrat, sur le boulevard Benbatouche. Enfin, faut-il que survienne une hécatombe pour que les autorités daignent intervenir avec fermeté ?
