Dans son intervention lors des travaux de ce congrès, le directeur général de la CNAS, le Dr Tidjani Hassan Haddam, est revenu sur la stratégie adoptée par la Sécurité sociale en matière de prévention des maladies non transmissibles, notamment la prise en charge des maladies allergiques, respiratoires ou autres. «L'allergie est l'une des affections de santé la plus répandue en Algérie. Elle touche un nombre important de la population, qu'elle soit alimentaire, respiratoire ou cutanée. Elle est lourde de conséquences sur la santé», a-t-il souligné. Et de préciser : «La CNAS œuvre sans cesse pour lutter contre l'évolution de cette pathologie, ses facteurs de risque, ainsi que ses complications par l'adoption d'une politique de prévention, ainsi que la sensibilisation à travers tous les canaux.» Il rappelle que l'asthme fait partie des maladies chroniques prises en charge dans le cadre du système tiers payant au taux de 80% des tarifs réglementaires. «Les assurés sociaux ou leurs ayants droit présentant une affection allergique bénéficient, au même titre que les autres assurés sociaux, d'une prise en charge à 80% des frais de soins de santé», a-t-il indiqué, en citant aussi les cas de complications : insuffisance respiratoire chronique (IRC), les affections de longue durée (ALD), dont le taux de 100% est applicable à partir du premier jour. Le directeur général de la CNAS est également revenu sur la prise en charge des médicaments dans le traitement de ces maladies, à savoir les antihistaminiques, antileucotriènes, corticoïdes, les vaccins (extraits allergéniques) et les laits sans protéine de vache. Quant aux maladies professionnelles, le Dr Tidjani Haddam signale que sur les 85 tableaux des maladies professionnelles indemnisables, 39 (soit 46%) concernent des affections allergiques d'origine professionnelle. «Les assurés sociaux actifs, lorsqu'ils sont contraints d'interrompre leur travail pour cause de maladie, sont pris en charge dans le cadre de l'assurance maladie et éventuellement dans celui de l'assurance invalidité, et ce, conformément à la réglementation en vigueur», a-t-il ajouté, en indiquant que le risque est lié à la manipulation par les salariés de certains produits contenant des allergènes, dont le mercure, le chromate de zinc, les phosphoramides et les carbonates. «L'allergie est une maladie complexe, sa prise en charge l'est tout autant, faisant intervenir de nombreux acteurs de la santé. La Sécurité sociale a consenti des efforts considérables pour garantir à chacun l'accès à des soins de qualité». Le directeur général de la CNAS a à cette occasion annoncé le plan stratégique 2017-2019 de son département, qui consiste à optimiser et maximiser les recettes, rationaliser les dépenses, rentabiliser les ressources, professionnaliser le personnel et enfin valoriser l'image de la CNAS.