Etrangement, de surcroît préférant baigner dans l'opacité totale, en raison d'un appétit grandissant, les décideurs locaux de la localité côtière de Cherchell maintiennent le black-out total sur l'idée de transférer le «rebus communal», composé essentiellement de ferraille, d'équipements et de matériel rouillé et détérioré appartenant aux moyens généraux de l'APC de Cherchell, vers un hangar communal abandonné depuis des années, situé à quelques encablures de l'EHS érigé à l'ouest de la ville. L'immense hangar, après sa construction qui aura coûté des milliards de centimes à la collectivité locale, a été transformé à son tour en un lieu tranquille pour permettre la prolifération des maux sociaux. Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, avait constaté la présence des camions à ordures en stationnement au sein du hangar mitoyen à l'EHS de Cherchell, lors de l'une de ses visites de travail dans la wilaya de Tipasa. Il aurait voulu voir un autre décor. Son vœu ne sera pas exaucé, en raison de l'opposition des décideurs locaux, qui préfèrent céder ce hangar à «leurs connaissances» dans le cadre du pseudo-investissement, comme ce fut le cas des hangars communaux, qui se trouvent au niveau de la plage de Oued Bellah, remis en catimini à «un opérateur». L'extension de l'Etablissement hospitalier de Mahem (Cherchell) pourrait rendre un énorme service aux populations. Après avoir effectué une visite sur les lieux au niveau des 02 hangars, le directeur de la santé de la wilaya de Tipasa jugeait faisable la mise en valeur des hangars au profit de l'intérêt public. Il avait aussitôt saisi le chef de la daïra de Cherchell en date du 10 octobre 2016, suivant son envoi référencié 5254. Les décideurs locaux font le dos rond, tout en observant le silence radio, afin que leur «transaction» s'effectue au détriment du secteur de la santé publique. Abdelmalek Boudiaf et Ghellaï Moussa, respectivement ministre de la Santé et wali de Tipasa, auront-ils la volonté de se pencher sur «cet autre cas», sachant que la wilaya de Tipasa vit au rythme des scandales et n'arrive pas à se remettre sur les rails d'un développement cohérent dans la transparence, afin de l'épargner de toutes ces dérives qui animent ce territoire très convoité depuis 1984. Quand est-ce que la gestion locale de la wilaya sera-t-elle engagée selon les fondements de l'intérêt du pays et de ses citoyens ?