C'est ce qu'indique un des acquéreurs de ces appartements, qui nous a remis une copie du dernier PV établi le 4 janvier en cours, à l'occasion d'une des nombreuses sorties effectuées sur les lieux pour tenter de trouver une solution à ce problème. «Nous avons alerté tous les organismes, à commencer par le maître d'ouvrage, l'OPGI, qui nous a réalisé des logements sans tenir compte de la situation du terrain, nous vivons la hantise des remontées des eaux, qui risquent d'inonder les niches électriques, ce qui ne peut être que fatal pour nos familles, nous avons aussi sollicité l'APC de Jijel, qui s'est penchée sur ce phénomène par la réalisation d'une étude qui reste à exécuter, faute de moyens. Est-il possible pour nous de prendre en charge ce problème, alors que c'est l'OPGI qui nous demande de créer un syndic pour le régler, qui en est responsable ?», s'interroge sur un ton d'amertume notre interlocuteur. Le PV en question fait état d'une remontée des eaux autour et à l'intérieur des blocs et des niches des compteurs électriques, ce qui représente, selon le constat fait, un danger sur les habitants. Outre ce constat, on note l'effondrement partiel du mur extérieur du bâtiment et l'absence totale de tout aménagement autour du site. «L'entrée des deux blocs donne directement sur un terrain vague, il n'y a aucun aménagement, l'OPGI n'a même pas daigné viabiliser le terrain et nous a livré des logements menacés par cette remontée des eaux», s'élève encore notre interlocuteur. Il faut reconnaître que le problème soulevé par les habitants de ces deux blocs est loin d'être un cas isolé. Lors d'une sortie du wali, l'année dernière, à Taher, des bénéficiaires de logements socio-participatifs à la cité Tassift se sont plaints de graves fissures apparues à la base des blocs qu'ils habitent. Un citoyen s'est également plaint au même responsable, à Ghebala, lors d'une sortie dans cette commune, des infiltrations d'eau qui inondent son logement pourtant flambant neuf, qu'il a acquis dans le cadre d'un programme socio-locatif. A El Milia, des familles habitant le rez-de-chaussée d'un bloc à la cité Lemridja ont souvent été confrontées à des eaux usées remontant des caves et inondant à chaque fois leurs appartements. Quant aux infiltrations des eaux pluviales dans les appartements, elles sont monnaie courante dans les différentes cités, à cause d'une étanchéité défaillante que l'OPGI refuse de refaire. «Mais que fait donc cet organisme qui appelle à chaque fois à la création de syndics pour l'entretien de ces habitations dont il gère encore un grand lot de logements socio-locatifs ?», s'interroge le commun des initiés à ces nombreux problèmes qui minent le quotidien des acquéreurs de ces logements réalisés et livrés par cet organisme.