Des dizaines de toilettes publiques ont été réalisées dans différentes communes de la capitale, particulièrement au niveau des stations de transport urbain. Cependant, nombre de ce mobilier urbain n'a toujours pas été mis en service. A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, des toilettes publiques ont été réalisées en même temps que la station de transport. Cela fait presque une année que les travaux ont été achevés, mais sans que les toilettes soient ouvertes au public. Cette situation pénalise bien entendu les usagers. «Ces toilettes publiques ont été réalisées depuis fort longtemps, mais n'ont jamais fait l'objet d'attribution. Qu'attendent les autorités locales pour les donner en exploitation ?», s'interroge un usager. Cette situation prévaut également dans la commune de Belouizdad, où ce genre d'équipement public a été construit à proximité d'une bouche de métro, sans pour autant le donner en exploitation. A Aïn Taya, les toilettes publiques ont été réalisées au niveau d'un jardin qui se trouve au centre-ville. «L'endroit choisi pour la réalisation de ces toilettes est inapproprié. Il existe déjà au sein du jardin des toilettes qui dépendent d'un café, pourquoi en construire d'autres, alors que la station de transport urbain en est dépourvue», souligne un habitué du jardin. En effet, la station de transport de Aïn Taya n'est pas dotée de vespasiennes, alors qu'elle est fréquentée par un nombre grandissant de voyageurs. A Rouïba, les deux stations de transport de voyageurs ne sont paradoxalement pas dotées de toilettes publiques. Cette situation contraint les usagers à se rabattre sur les cafés qui se trouvent à proximité de la station, «la station est dépourvue de toilettes publiques, ce qui nous oblige à nous rendre dans les sanitaires des cafés, qui dans la plupart des cas sont fermés. Il faut que les gestionnaires de la ville pensent à réaliser des toilettes dans cette station, car elles sont d'une utilité avérée», affirme un usager. Il convient de signaler que certaines APC de la capitale, ont procédé à l'attribution de ces toilettes au profit de personnes handicapées. C'est le cas de l'APC de Sidi Moussa, où «la municipalité a donné en exploitation ce mobilier urbain à des personnes handicapées», confie un responsable de l'APC. La décision de confier la gestion de ces équipements à des personnes handicapées est tout à fait louable, car elle permet à ces personnes de subvenir à leurs besoins et encourage également leur insertion sociale. Dans d'autres communes de la capitale, l'attribution de ces toilettes publiques à des exploitants, semble poser problème, parce que, aussi paradoxal que cela puisse paraître, même les vespasiennes sont sujettes à des conflits d'intérêt. «Il convient de les donner en exploitation à des personnes handicapées, pères de famille», suggère-t-on.