Le mouvement s'est caractérisé par une grève et un rassemblement devant la direction de l'entreprise, au chef-lieu de wilaya. «Nous sommes ici pour soutenir nos collègues victimes de sanctions que nous jugeons arbitraires et rappeler par la même occasion notre plate-forme de revendications, suite au mouvement national que nous avons engagé depuis plusieurs semaines», soutient un travailleur rencontré sur place. Il rappelle que les dernières actions nationales ont été initiées par le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) pour des revendications socioprofessionnelles, dont notamment la valorisation des salaires, la régularisation des travailleurs contractuels et le respect des libertés syndicales. Des membres de ce syndicat «subissent des pressions depuis le début du mouvement», dira le même interlocuteur. Le délégué de wilaya du snateg, Taleb Boukhalfa, souligne pour sa part que trois travailleurs syndicalistes subissent des pressions à Tizi Ouzou. «En plus des mises à pied, ces travailleurs syndicalistes subissent des poursuites judiciaires et seront aussi traduits devant le conseil de discipline», dira-t-il, soulignant que d'autres syndicalistes à l'échelle nationale sont aussi concernés par de telles mesures. Un service minimum est assuré dans les agences, indiquent les protestataires.