En effet, les locataires de la cité des 204 Logements à Yellel, à 20 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, se retrouvent sans eau dans les robinets. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer», se désole Ahmed, un jeune fonctionnaire. «Alors que l'eau est disponible au niveau des deux châteaux d'eau érigés au lieu-dit Cheikh Benali, notre cité est faiblement alimentée, puisque l'eau ne nous arrive que pendant 2 heures en 48 heures, qui plus est, avec un débit insignifiant». «Cette situation nous a poussés à recourir aux citernes tractées pour notre approvisionnement, avec tout ce que cela pourrait engendrer comme risques. J'ai toujours hésité à me rabattre sur ces revendeurs d'eau, mais je n'ai plus le choix, la consommation s'impose en cette saison», a renchéri Abdelkader, un retraité. Cet état de fait survient alors qu'il y a à peine quelques mois, Ouali Abdelkader, alors ministre des Ressources en eau, en visite dans la région, a inspecté la station de pompage édifiée dans le périmètre de Sidi Saâda, l'un des importants ouvrages d'art du projet d'alimentation des communes de la wilaya à partir de l'eau dessalée. Ce jour-là, il avait promis que pas moins de 12 communes de la wilaya, dont Yellel, seront approvisionnées non- stop dans les semaines qui suivent. Depuis, aucune goutte de ce méga projet, supposé achevé en juin 2016, n'a coulé dans les robinets de cette circonscription. Cela dit, les locataires de cette cité, désappointés par cette rareté de l'eau, sollicitent l'intervention de madame le wali pour les soustraire à cette situation. «Nous sommes des êtres humains et nous méritons d'être pris en considération», a tonné un jeune universitaire.