«Jusqu'à présent, Aung San Suu Kyi, qui dirige de facto la Birmanie, n'a pour ainsi dire rien fait pour arrêter ce crime contre l'humanité dans son pays», estime son initiateur indonésien. A Oslo, le comité Nobel norvégien a fait valoir qu'il lui était statutairement impossible de retirer un prix. «Ni le testament d'Alfred Nobel ni les statuts de la Fondation Nobel n'ouvrent la possibilité qu'un prix Nobel – que ce soit en Physique, Chimie, Médecine, Littérature ou Paix – soit retiré. La question ne se pose donc pas formellement», a déclaré le secrétaire du comité, Olav Njølstad. «Seuls les efforts d'un lauréat jusqu'à l'attribution du prix sont évalués par la comité Nobel.» Aung San Suu Kyi s'était vu attribuer le Nobel en 1991, alors qu'elle était alors en résidence surveillée de son pays, et n'avait pu se rendre à Oslo pour prononcer son discours d'acceptation que 21 ans plus tard.