Ce projet avait été bâti sur des faux documents et il n'a pas fait l'objet d'un traitement à l'instar des autres projets d'investissement dans la wilaya de Tipasa. L'ex P/APC de Tipasa, qui avait rejoint le Sénat avait signé des documents, en faisant fi des textes des lois de la République. Le pseudo-investisseur avait été condamné par la justice dans un passé récent. Il n'en demeure pas moins qu'il avait repris ses activités maffieuses, après avoir purgé sa peine, grâce aux complicités locales. Il est recherché à présent par la justice. Les familles victimes de l'arnaque et de l'escroquerie manifestent pour exprimer leur colère. La décision du retrait de l'immunité parlementaire pour l'un des sénateurs de la wilaya de Tipasa fait désormais son chemin. Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tipasa sont désormais déterminés à aller jusqu'au bout de leur mission, en dépit des pressions exercées par les « aventuriers » à travers ces chaines privées nationales de télévision et leurs réseaux sociaux sur les services chargés de l'enquête et les autorités judicaires et administratives de la wilaya de Tipasa. Si les personnes s'intéressaient à la vérité et à l'authenticité des documents établis par les délinquants qui continuent à nager dans les troubles, vraisemblablement la tournure de ce triste évènement aurait été autrement. Tayeb Louh, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sera saisi sans aucun doute sur le retrait de l'immunité. Ce sera un fait unique dans l'Histoire de l'Algérie. La grande question qui alimente les commentaires, concerne la position du Secrétaire Général du RND et actuel Premier Ministre, Ahmed Ouyahia, car c'est l'un des cadres de son parti qui est impliqué totalement. Contacté par nos soins, le Directeur des forêts de la wilaya de Tipasa, affirme qu' « il n'est pas interdit de vendre son patrimoine forestier nous déclare-t-il, je veux dire le patrimoine forestier privé, néanmoins il y a des textes de lois de notre pays qu'il faut respecter, notamment quand il s'agit de l'urbaniser. Pour ce cas précis, les parcelles de forêt font partie du secteur naturel non urbanisable », nous précise le responsable des forêts de la wilaya. L'ex P/APC de Tipasa, Malik B, à travers son appel signé officiellement, référencié n°3811/2014, de surcroit publié dans un quotidien arabophone le 09 novembre 2014, lance un avis aux citoyens pour les informer. «La parcelle de terrain appartenant à Mr. Hadji Mohamed, sise localité de Beldj, d'une superficie de 08 ha 80 ares, portant référence cadastrale section n°03, îlot n°30, est localisée à l'intérieur d'un secteur non urbanisable n° 1, où toute construction est strictement interdite dans cette zone, et ce pour ne pas dénaturer son paysage et sauvegarder l'environnement et le patrimoine forestier écrit le P/APC de Tipasa, par ailleurs enchaine-t-il, il y a lieu de préciser que le nommé Hadji Mohamed ne détient ni autorisation d'abattage d'arbre, ni permis de construction, ni certificat d'urbanisme, ni permis de lotir sur cette parcelle de terrain et ce conformément au décret exécutif n° 91-176 du 28 mai 1991, fixant les modalités d'instruction de délivrance des actes d'urbanisme, de ce fait aucune opération de transaction ne peut s'effectuer dans ces documents », conclut ce document officiel signé par le P/APC de Tipasa. Des transactions relatives au patrimoine forestier d'une superficie globale qui avoisine 109 ha, en plus de celle de 8ha, 80 ares avaient été effectuées. Le nommé Mohamed H natif de Boufarik (Blida), fait déjà parler de lui, grâce à ces chaînes privées de télévision, alors qu'il avait été emprisonné auparavant pour des délits. Le 31 mai 2017, les fonctionnaires de l'administration des forêts relèvent lors d'une tournée d'inspection sur le site de la forêt Sidi Tayeb (Tipasa), qu'une route bitumée d'un linéaire de 1,6 km avait été réalisée sur le terrain forestier, un début d'une prolifération de construction des bungalows, des arbres abattus et les ouvriers avaient empiété lors de leurs travaux sur le domaine forestier public. Les forestiers établissent le procès-verbal. L'offensive médiatique menée par le « cerveau » suscite l'inquiétude des autorités locales. L'enquête relative à l'agression du domaine forestier est immédiatement déclenchée. Le pot-aux-roses commence à faire son apparition et l'ampleur du scandale est déjà monstrueuse. Le même P/APC qui avait agi en 2014 est aujourd'hui sénateur. Il avait signé le certificat d'urbanisme sous la référence 18 en date du 13 janvier 2016 et le permis de construction portant la référence 19 à la même date que celle du certificat d'urbanisme. Or, après vérification sur le registre au niveau de l'APC de Tipasa, il s'est avéré que les documents en question remis à Mr. Mohamed H., le pseudo-investisseur médiatisé, sont des faux documents, plus grave encore, ils ne sont même pas inscrits sur le registre officiel. En effet, à la date du 13 janvier 2016, sous les références 18 et 19, il y a l'inscription d'autres actes officiels, relatifs à l'installation des agents communaux. L'enquête en cours n'a pas révélé tous les secrets. D'autres personnes impliquées dans ce scandale sont encore en liberté. Le magistrat du tribunal de Tipasa avait écroué 06 individus qui détenaient les procurations signées par le pseudo-investisseur afin qu'ils agissent à sa place auprès des acheteurs. Or, le principal instigateur a fuit dès que l'affaire a éclaté. L'ex P/APC de Tipasa, actuellement sénateur « RND » qui avait apposé sa signature et sa griffe sur les documents bénéficie de l'immunité. Selon la règlementation en vigueur, un dossier d'investissement dans le secteur du tourisme, déposé au niveau de l'APC devra être consulté par les directions de l'agriculture, des forêts, de l'urbanisme, de l'hydraulique, des mines, de l'investissement, du tourisme, de la DRAG, des domaines, de la wilaya de Tipasa, pour vérifier la conformité et la faisabilité, avant la délivrance de l'autorisation. « Ces parcelles de forêt incluses dans le secteur non urbanisable ne devaient pas être concernées par l'investissement », nous explique un cadre technique de la wilaya. Pour le moment, 700 citoyens se sont engagés dans l'achat des lots de terrains et des bungalows. Des arrhes avaient été versées par les victimes d'une part et d'autre part, des citoyens mis en confiance par le pseudo-investisseur avaient versé des sommes d'argent allant de 03 (trois) à 07 (sept) millions de dinars à l'un des 02 notaires installés à Boufarik, choisis par Mohamed H. Des incohérences avaient été relevées dans les documents délivrés par les notaires. Des complicités viennent d'être découvertes entre les 02 notaires boufarikois et les services concernés à Tipasa. Parmi les victimes naïves, des hauts cadres dans les importantes institutions de l'Etat, des opérateurs économiques, des familles riches, tous appâtés par l'offre alléchante et les discours mielleux du vendeur se sont précipités à remettre l'argent à ce pseudo-investisseur. Les victimes avaient craqué. Hélas. Au moment où l'enquête avance, des pressions s'exercent à travers les certaines chaines de TV et les réseaux sociaux sur les magistrats, les enquêteurs et les autorités locales.