La thrombectomie est actuellement plus efficace que la thrombolyse, parce que, selon les dernières données scientifiques, elle peut être pratiquée au-delà des six heures, estiment des spécialistes. La faculté de médecine de Tizi Ouzou, sous l'égide du Conseil national d'évaluation de la recherche, a organisé une conférence à la faculté de médecine, le week-end dernier, autour du thème de la prise en charge d'un traumatisé crânien, ainsi que celle des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Cette conférence a été animée par le Dr Lamine Abdennour, praticien hospitalier en neuro-réanimation chirurgicale à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Paris, qui a une grande expérience dans la prise en charge du traumatisé crânien. Cette conférence a drainé des dizaines de médecins spécialistes et des résidents en neurologie, en réanimation et en neurochirurgie du CHU de Tizi Ouzou. Le conférencier a développé les dernières techniques médico-chirurgicales dans le traitement des AVC, essentiellement la thrombectomie, qui est actuellement, comme il l'a expliqué, plus efficace que la thrombolyse, parce que, selon les dernières données scientifiques, elle peut être pratiquée au-delà des six heures. Il a également exposé et développé les dernières avancées de la neuro-radiologie, qui ont révolutionné la prise en charge des traumatisés crâniens et qui permettent d'améliorer la prédiction de la gravité du traumatisme. La maîtrise de ces techniques éviterait les pièges des patients rassurants par les moyens radiologiques classiques qui ont atteint leurs limites. Un débat très riche et fructueux s'en est suivi entre le conférencier et les différents intervenants, notamment les chefs de services de neurologie, de neurochirurgie et de la réanimation chirurgicale du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, ainsi qu'avec les médecins spécialistes et les résidents présents. Un échange d'expériences a été partagé, surtout que le CHU de Tizi Ouzou a entamé depuis une année la thrombolyse d'accidents vasculaires cérébraux. Le débat s'est axé également sur l'importance de la télémédecine dans le parcours de prise en charge de ces patients, ainsi que sur une meilleure formation des médecins généralistes qui sont souvent le premier maillon de la chaîne de prise en charge de ce genre de patients.