L'UGTA est dans l'impasse à Souk Ahras, et ce sont ses propres cadres qui l'affirment. «Nous venons de découvrir l'annonce dans l'informel, et pour un nombre restreint de syndicalistes la tenue secrète d'un congrès de l'Union locale, décidée de manière unilatérale par un membre de l'Union de wilaya», a déclaré, hier, à El Watan, un membre du conseil de wilaya, dont les dires ont été confortés par les représentants de la même instance et pas moins de seize sections syndicales. Aujourd'hui, le conclave contesté est prévu dans une institution publique de la formation professionnelle de Aïn Seynour (commune de Mechroha) dans le but de désigner le nouveau secrétaire général de l'UL, un poste brigué par ledit membre de l'UW, l'initiateur de cette même idée, qui compte cumuler les deux postes en prévision du congrès wilayal où son départ serait pressenti. Les représentants des secteurs de la santé, d'Algérie Poste, d'Algérie Télécom, de l'APC, de la SNTF, de la Casnos et autres se disent outrés par cette manière d'agir et déclarent nul et sans effet le choix des délégués pris sur le tas et sans organisation d'assemblées générales électives. Ils en ont avisé les responsables administratifs et mis en garde contre toute utilisation frauduleuse de l'intitulé desdites institutions publiques précitées. «Nous avons un antécédent dans le faux et usage de faux au niveau de la direction des travaux publics où une section fantoche et sans assemblée générale a été avortée par voie de justice et nous doutons fort que le même procédé sera utilisé pour installer des membres fictifs à partir d'un congrès illégal. Pour preuve, l'authentique secrétaire général de l'Union locale, en l'occurrence Faycel Zougari, a refusé d'y assister à cause du caractère pénal des délits», a indiqué un cadre de l'UGTA. Lequel cadre a mis en avant la circulaire d'action du 10 septembre 2017, signée par Sidi Saïd, et dans laquelle ce dernier insiste sur l'obligation de la tenue des assemblées générales électives avant chaque rendez-vous statutaire. Or, la désignation des délégués s'est faite à l'insu des travailleurs et des employeurs. Deux des directions concernées par cette opération ont confirmé qu'aucune assemblée des travailleurs n'a eu lieu en prévision de ce rendez-vous et ont décliné toute responsabilité quant à l'utilisation de faits ou de dates fictives. Un dossier a été adressé à la centrale syndicale et un autre sera traité par voie de justice en section pénale. Une affaire antérieure, dans laquelle a été retenue une plainte pour faux et usage de faux avait opposé la DTP et ce même membre de l'Union de wilaya, décrié par l'ensemble des syndicalistes. Nous avons vainement tenté de joindre le secrétaire général de l'Union de wilaya.