Une bâtisse, sise au 14 bis rue Ahmed Maâzouz, à El Biar, présente tous les signes avant-coureurs d'un effondrement. Menaçant ruine depuis plusieurs années, la bâtisse, dont la construction remonte à l'ère coloniale, peut à tout moment céder, en emportant avec elle des vies humaines. En dépit de ce risque avéré, les autorités locales, à savoir l'APC d'El Biar et la circonscription administrative de Chéraga, n'ont pris aucune mesure pour éviter à ses occupants l'irréparable. «Nous sommes deux familles à occuper ce bâtiment vétuste. Nous avons fait plusieurs demandes de logement auprès de l'APC et de la daïra, mais nous n'avons reçu aucune réponse», confient les occupants de l'immeuble. Et de préciser : «Nous sommes détenteurs de documents qui nous confortent dans notre position de prioritaires au logement social. Il s'agit du rapport du CTC, qui a classé la bâtisse dans la catégorie rouge, ainsi que d'autres rapports émanant des services techniques de l'APC, mettant en relief l'état de vétusté avancé de l'immeuble. Ces rapports ont été appuyés par les constats des services de sécurité et ceux de la Protection civile. Tout cela n'a pas suscité auprès des responsables locaux une quelconque disposition à prendre en charge notre problème.» En attendant que ces deux familles soient relogées, leurs membres doivent supporter encore un hiver qui s'annonce rude. «La bâtisse se fragilise de plus en plus, particulièrement en hiver, où les infiltrations des eaux de pluie agissent en profondeur sur la structure», soutiennent-ils.
