Des habitants de haouch Draâ El Guendoul, dans la commune de Rouiba, réclament le raccordement de leurs maisons au réseau d'électricité. Ballottés entre les services de l'APC et ceux de Sonelgaz, ces citoyens n'ont eu, au final, aucune réponse à leur demande, qui a été formulée il y a plusieurs années. «Nous avons introduit une demande officielle auprès des services de Sonelgaz afin de doter nos habitations de compteurs d'électricité, en vain. Le refus a été motivé par la nécessité de fournir un document justificatif, attestant notre occupation des lieux en tant que résidents. Le document en question doit être obtenu auprès de l'APC», confie un habitant du haouch. Sauf que les multiples démarches menées au niveau de l'APC de Rouiba n'ont abouti à aucun résultat. «Les responsables de l'APC refusent toujours de nous donner ce document. En somme, ils nous considère comme des indus occupants, ce qui est totalement faux», explique-t-il. Les habitants affirment qu'ils résidaient dans ce lieu avant l'indépendance pour certains d'entres eux. «Nous sommes nés dans ce quartier qui nous a vu grandir. Qu'on ne vienne pas nous dire que nous sommes des indus occupants», fulminent-ils. Cependant, ces citoyens affirment, sans ambiguïté aucune, que leurs habitations ont été érigées en extensions à leurs maisons qui existent depuis fort longtemps. Ces extensions ont été construites pour répondre aux besoins des habitants, dont les familles commençaient à grandir, «nous vivions dans l'exiguïté, il a fallu donc agrandir nos maisons pour qu'elles puissent contenir les nombreux membres des familles», disent-ils. Dans leur démarche infructueuse, ces habitants n'arrivent pas à admettre le refus des responsables locaux de leur délivrer le document en question et mettent en évidence le fait que, depuis 2007, toutes les baraques des bidonvilles ont étés dotées de compteurs électriques, sauf les leurs, qui ne sont pourtant pas des baraques. Cette mesure a été prise par les pouvoirs publics dans le but d'endiguer le phénomène du piratage de l'énergie électrique. «Les responsables au niveau local nous disent qu'il s'agit d'une directive de la wilaya qui nous interdit de délivrer le document. Cette mesure a été appliquée pour contrecarrer toutes les tentatives visant à ériger d'autres bidonvilles. Ce n'est pourtant pas notre cas. Les extensions que nous avons réalisées sur nos maisons ont été faites il y a de cela plusieurs années. Le raccordement au réseau électrique doit se faire de fait», déplorent-ils. En attendant que ces habitations soient dotées de compteurs électriques, les habitants sont appelés à prendre leur mal en patience. Il devront continuer à alimenter leurs maisons par des raccordements à partir du voisinage. «Pour nous, cette situation n'est pas une solution. Nous demandons un raccordement définitif, qui va nous épargner beaucoup de désagréments», concluent-ils.