Pour le Pr Aïcha Ladjouze, présidente de la Ligue algérienne antirhumatismale (LAAR), le diagnostic précoce de ces maladies inflammatoires est très important pour le suivi et le contrôle de la maladie. «Mettre en place un traitement précocement permet d'avoir une meilleure efficacité avant la destruction des articulations. La prise en charge tardive de cette maladie mène fatalement vers le handicap et le recours aux prothèses», a-t-elle indiqué. Et de signaler que le méthotrexate demeure le traitement de première ligne et dans les cas d'échec il est associé à la biothérapie. «Nous avons de nombreux cas qui ont bénéficié de ce schéma thérapeutique et les résultats sont satisfaisants. Mais il demeure aujourd'hui important de mettre en place un registre national de ces maladies, en l'occurrence les rhumatismes inflammatoires chroniques, pour justement quantifier et identifier la maladie dans toute sa globalité. Il faut classer par catégories ces différentes maladies et savoir où on en est», a-t-elle souligné. Et de préciser que ce registre, qui sera élaboré en collaboration avec le ministère de la Santé et les rhumatologues des secteurs public et privé, permettra d'aller vers une stratégie nationale de prise en charge de ces maladies. «Ce qui nous permettra également d'adopter des recommandations locales selon les besoins. Des recommandations qui seront également en adéquation avec la disponibilité des thérapeutiques, tout en incluant les facteurs socio-économiques, car il y a encore de nombreuses molécules qui n'ont pas encore leur AMM.» Elle appelle ainsi à la mise en place de ce registre national comme une priorité majeure, à l'instar des autres pays du Maghreb.
