Au cours d'une conférence de presse, organisée vendredi soir à Biskra, Abderrezak Makri, président de HMS à réaffirmé son soutien au mouvement populaire pacifique. Il a appelé à la constitution d'un gouvernement provisoire d'entente national impliquant des représentants du Hirak, de l'armée et des élites du pays issues des parties, du monde culturel et de la société civile « afin de créer une force syncrétique ouvrant la voie à la fondation d'un Etat des institutions, trouver des solutions et des débouchées viables au blocage constitutionnel et concrétiser le rêve d'une Algérie sublime. », se projette-t-il en posant comme préalable l'éviction des 3B. Se disant optimiste, ébahi et fasciné par les réalisations du peuple algérien sorti en force exprimer ses aspirations et « sur lequel souffle un formidable vent de liberté à bonifier et à faire fructifier »,a-t-il soutenu, l'orateur a rendu grâce à l'ANP pour avoir accompagné et répondu, selon lui, positivement aux attentes de la population tout en rejetant, « car les conditions prévalant actuellement n'y sont pas favorables », les élections présidentielles programmées pour le 4 juillet. « Bien avant le Hirak, nous avons émis des recommandations pour lutter contre la corruption et la mafia politico-financière. Les poursuites et les enquêtes judiciaires diligentées à l'encontre d'un certain nombre de personnalités du monde politique et économique sont de bon augure. Seulement, il faudrait qu'elles soient inscrites dans la durée et pas dans les actions conjoncturelles. », a-t-il déclaré à propos de l'incarcération et de la convocation d'hommes politiques, de hauts fonctionnaires et de chefs d'entreprises par devant les tribunaux. Commentant la détention de Louisa Hanoune et les divergences l'opposant à Abdallah Djaballah, le chef du HMS a souligné que la présidente du PT n'était pas poursuivie pour ses idées ou ses activités partisanes mais pour une accusation précise que la justice aura à traiter et que suite à une rencontre avec le leader du parti El Adala, les divergences avaient été aplanies et que la page avait été tournée. Entouré de militants du bureau de HMS de Biskra, Abdelrezak Makri n'a pas évoqué, pendant cette rencontre avec la presse, le fait que la population refuse toutes alternatives à la crise présentées par des responsables politiques honnis et vilipendés pour avoir fricoter avec le système et tirer profits du règne de Bouteflika.
