La plupart des accidents de la route se produisent durant les derniers moments précédant la rupture du jeûne. 218 accidents ont été enregistrés par la Protection civile durant la première quinzaine du mois de Ramadhan. D'après le lieutenant Sadek, membre de la cellule de communication de la Protection civile d'Alger, «durant les deux premières semaines du mois sacré de Ramadhan, nous avons enregistré 218 accidents de la circulation. Ces accidents ont fait 267 blessés, dont 210 hommes et 57 femmes. On déplore, par ailleurs, le décès de deux personnes», confie-t-il. D'après M. Sadek, «la majorité de ces accidents se produisent durant la tranche horaire qui s'étend de 16h à 20h. C'est-à-dire durant la période qui précède la rupture du jeûne», explique-t-il. En effet, la frénésie et la précipitation qui emportent certains automobilistes quelques instants avant la rupture du jeûne sont la cause principale de ces accidents. Sur les principaux axes routiers de la capitale que sont la rocade sud-est, l'autoroute de l'Est, des collisions et des dérapages se produisent en nombre une heure avant la rupture du jeûne. Pour arriver à temps chez eux, des fous du volant n'hésitent pas à slalomer entre les files de voitures et à doubler à droite sur la bande d'arrêt d'urgence. C'est pour cela que des collisions et des carambolages surviennent la plupart du temps sur cette bande, réservée en principe pour les secours. «Une heure avant l'adhan, mettez-vous sur un pont qui traverse l'autoroute, vous allez assister à des manœuvres dignes des grandes cascades. Pour arriver à temps, des automobilistes mettent leurs vies et celles des autres en danger. On assiste à des dérapages et à des collisions spectaculaires», témoigne un habitant d'un quartier de Aïn Naâdja. D'après M. Sadek, des accidents se produisent également durant les soirées du mois sacré. En effet, durant les soirées, la circulation routière s'intensifie. Beaucoup de familles sortent la nuit. Elles rallient les endroits qui abritent de l'animation culturelle ou encore les grandes surfaces commerciales. Il arrive que la circulation routière s'enlise à l'entrée de la capitale, particulièrement sur l'autoroute de l'Est. Les automobilistes les plus indisciplinés, avant d'arriver au barrage des Bananiers, doublent à droite à grande vitesse. Ils sont souvent la cause des accidents. Aussi, des carambolages impliquant plusieurs voitures surviennent la nuit. «La principale cause de ces carambolages est le non-respect de la distance de sécurité», soutient un automobiliste. En tout état de cause, il convient de rappeler le travail de sensibilisation qu'effectuent les éléments de la Protection civile à l'endroit des automobilistes et son impact direct sur la baisse des accidents de la route. Ce travail s'articule autour des moments qui précèdent la rupture du jeûne et sur la nécessité d'encourager les automobilistes à être plus prudents sur les routes afin de réduire le nombre d'accidents de la circulation qui, faut-il le rappeler, augmente de manière significative durant le mois sacré du Ramadhan.