Bien que leur rôle soit bénéfique, certains contrôleurs financiers retardent parfois énormément la réalisation de projets de développement. C'est le cas à Naciria, où la population dénonce avec vigueur les retards mis pour le démarrage des projets prévus au titre du PCD 2018. «Cela fait plus d'une année qu'on parle d'une enveloppe de 35 millions de dinars destinée à l'aménagement urbain. On ne voit rien venir, alors que les routes du chef-lieu sont dans un état catastrophique. Si on met deux ans pour concrétiser une petite opération comme celle-ci, il serait illusoire de parler de développement», s'indigne un citoyen. Le problème concerne également le projet de réalisation d'un réservoir d'eau de 100 mètres cubes à Boudjelal El Ghorf (20 MDA), ainsi que celui de l'extension de l'antenne administrative du chef-lieu pour 15 millions de dinars. Très critiqués pour leur laxisme et leur absence prolongée à l'APC, notamment durant ce mois de Ramadhan, les élus locaux rejettent la balle sur le contrôleur financier. «Cela fait deux mois qu'on attend qu'il vise les dossiers administratifs pour entamer la construction du château d'eau et l'extension du siège de l'état civil. Le CF de Dellys couvre 9 communes et manque de moyens humains et matériels. Il lui est impossible d'approuver tous les dossiers qu'on lui transmet dans les délais. Pour le projet d'aménagement urbain, le dossier a été rejeté la semaine passée par la commission d'arbitrage de la wilaya pour une erreur concernant le pourcentage de la TVA. On a mis 19%, alors qu'il y a une nouvelle décision qui prévoit 9% pour les projets de viabilisation», explique un élu. Mais ces arguments ne convainquent pas grand monde à Naciria, où les citoyens se plaignent de la détérioration du cadre de vie et des pénuries prolongées d'eau potable.
