Des ex-gardes communaux de la wilaya de Mascara sont en colère face à ce qu'ils considèrent comme du mépris et de la «hogra» affichés par les autorités compétentes à l'égard de leurs revendications. Des ex-gardes communaux de la wilaya de Mascara sont en colère, car leurs revendications butent sur plusieurs obstacles. «Afin de les décrocher, nous lançons un appel à nos confrères des autres wilayas pour participer à un sit-in à caractère national dans la ville de Mascara», lancera un ancien garde communal qui participait, ce mercredi, avec beaucoup d'autres de ses anciens collègues, à un sit-in devant la rentrée du siège de la wilaya pour faire entendre leurs revendications, qu'ils jugent «légitimes». Certains portaient des casquettes de leur ancienne uniforme et autres drapés de l'emblème national, tous affichaient une colère sans égale face à ce qu'ils considèrent comme du mépris et de la «hogra» affichés par les autorités compétentes à l'égard de leurs revendications. «C'est la seconde fois, en deux mois, que nous observons un sit-in devant le siège de la wilaya pour exprimer nos revendications. Malheureusement, tout le monde fait la sourde oreille!», nous a déclaré Souici Mohamed, que les manifestants considèrent comme le président légitime du bureau de wilaya de la coordination des gardes communaux à Mascara. Parmi les revendications portées par les anciens gardes communaux, qui ont consenti d'immenses sacrifices durant la décennie noire, «faciliter l'accès aux logements sociaux pour les retraités des gardes communaux et aux veuves, notamment des gardes communaux morts dans l'exécution de leur devoir, l'augmentation de la pension de retraite, bénéficier de la prime de départ à la retraite et l'indemnisation des anciens gardes communaux radiés illégalement». L'un des anciens gardes communaux, d'un ton très énervé, nous dira : «Je demande l'ouverture d'enquêtes sur les graves dépassements qui ont eu lieu à la direction de la garde communale de Mascara. De nombreux gardes communaux ont été illégalement et abusivement révoqués par les anciens responsables et remplacés par leurs proches.» Baouche, un autre ancien garde communal, blessé à la jambe, en mars 1997, dans la région de Guitena, dénonce le refus des autorités compétentes de prendre en charge son dossier de demande d'indemnisation. Le droit à une carte professionnelle du retraité de la garde communale, la révision du taux d'incapacité à la hausse et le droit à l'aide de 500 000 dinars du FNPOS sont, entre autres, parmi les revendications qui demeurent, selon les protestataire, lettre morte.