En dépit des résultats enregistrés par ses élèves de 5e année primaire et ceux du BEM, l'école privée El Bahia fait face à moult problèmes et embûches dressés sur son chemin par certains responsables de la direction de l'éducation de la wilaya de Sétif, voyant d'un mauvais œil l'implication et le rôle joué par le privé dans un secteur miné par des réflexes et des comportements d'un temps révolu. Ouverte au public en 2009, El Bahia, ayant enregistré l'année dernière un sans-faute aux examens de passage au moyen et au BEM, est confrontée à un problème d'orientation, cachant des dessins inavoués. Admis au lycée, 14 élèves de cet établissement orientés vers le lycée Mohamed Kerouani, se sont présentés, hier matin, pour une éventuelle inscription. S'attendant à tout sauf à une mauvaise surprise, les anciens élèves d'El Bahia butent sur une fin de non-recevoir du proviseur du lycée. Ce dernier a pourtant validé et accepté les dossiers (El Watan détient une copie du bordereau) des élèves, dont certains arrivent avec une moyenne oscillant entre 14,16 et 17,76 sur 20. S'expliquant mal le procédé des responsables du secteur ayant apparemment une dent contre le privé, le directeur d'El Bahia, qui ne se laisse pas faire, a rendu publiques les misères faites à ses élèves et à son institution. «L'année passée, nous avons enregistré un taux de 100% au primaire et autant au BEM, avec en sus une première place aussi bien chez le privé que chez le public. Malheureusement, ces résultats n'ont pas obtenu les encouragements du premier responsable du secteur à Sétif. Pis encore, la question de l'orientation de nos élèves vers le secondaire revient au galop pour la deuxième année consécutive. Les élèves d'El Bahia ne sont-ils pas des Algériens ?», s'interroge notre interlocuteur. «Pour la deuxième année consécutive, les résultats de nos élèves sont excellents. Après la réunion d'orientation, nos élèves ont tous été orientés vers le lycée Kerouani, comme le stipule la carte (dont El Watan détient une copie). Le directeur de l'établissement donne son accord, accepte les dossiers et signe le bordereau. À notre grande surprise, la responsable de l'orientation nous apprend qu'elle avait d'autres élèves à placer dans cet établissement. Ne s'arrêtant pas là, elle nous somme de changer le procès-verbal d'orientation et d'envoyer nos enfants vers un autre lycée, très éloigné de leur domicile. Il m'est impossible d'accepter et de passer sous de telles pratiques. Je ne peux accepter ce diktat. Je demande l'intervention des pouvoirs publics pour qu'ils mettent fin à cet abus cautionné par le directeur de l'éducation», précise non sans colère le directeur d'El Bahia. Les responsables concernés vont-ils réagir et mettre un terme à la loi du plus fort ? La question est posée.