Les JMC, (Journées musicales de Carthage), c'est l'événement par excellence de cet automne en Tunisie, se déroulant du 11 au 18 octobre 2019 sous les auspices du directeur artistique, le grand musicien et percussionniste, Imed Alibi, qui n'est plus à présenter. Un bon choix. Les Journées musicales de Carthage (JMC) dont c'est la 6e édition, sous l'égide du ministère de la Culture, se tenant du 11 au 18 octobre 2019, sont placées sous le signe du partage, de l'échange et surtout de l'amour de la musique dans toute sa dimensions plurielle et riche. Un rendez-vous, une occasion de rêve pour les artistes, les instrumentistes, les producteurs, les professionnels, les compositeurs et autres arrangeurs, pour se croiser, se mesurer en «fair-play» et créer ensemble, dans une harmonie collective. Ils viennent, bien sûr, de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, du Burkina Faso, du Cameroun, de Palestine, de France… Un carrefour maghrébin, africain, méditerranéen…Des Journées musicales internationales. La charte des JMC (conception, objectifs et attentes), dans leurs nouvelles orientations, se résume en cinq points fondamentaux : la compétition des projets de concerts, l'ouverture sur le monde arabo-africain, le Salon des industries de la musique, le savoir, la formation continue et la décentralisation. Des JMC aux objectifs pluridisciplinaires, et surtout interactifs. Hommage à Rachid Taha D'ailleurs, comme le prouvent des concerts entrant dans la compétition, ceux off, des spectacles de rue, des performances urbaines, des master-class, des communications organisés à la cité de la Culture, l'avenue Habib-Bourguiba, la Cathédrale à Tunis, Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd…Bref, un programme alléchant signé comme on le constate par le talentueux Imed Alibi. La compétition officielle révèle la participation des artistes suivants : Lobna Nooman et Mehdi Chakroun de Tunisie, avec Al Walleda, Mohamed Khachnaoui, avec Dendri, Gultrah Sound System, avec Gultrah Sound System, Sabrine Jenhani, avec Zay, Nasreddine Chebli, avec Yufa, Rabie Labidi, avec Tresses, Wafa Harbaoui, avec Entre deux. Seront également de la partie, Ghassen Fendri (Tunisie-France), avec Sound(e)scape, Aleph Quintet Music (Tunisie-Belgique), avec Aleph Quintet Music. De l'étranger, l'on cite Faraj Suleiman (Palestine), avec The Dragon of Symphonic Fairy, Kanazoe Orkestra (France-Burkina Faso), avec Mirya, Lornoar (Cameroun), avec Lornoar et avec la Marocaine, Soukaina Fahsi. De front, les Journées musicales de Carthage rendront hommage au regretté Rachid Taha, la rock star. Ainsi qu'un concert attendu de Amazigh Kateb aux JMC 2 019, le 13 octobre à la cité de la Culture. Même Justin Adams, le grand guitariste de Robert Plant -l'ex-Led Zeppelin-, actuellement au sein de la formation Robert Plant & the Sensational Space Shifters, est un invité de marque des JMC. Une occasion à ne par rater pour une master-class et une rencontre avec le public et les amateurs de bonne musique. Il faut rappeler que Justin Adams a produit les albums de Rachid Taha (Zoom, 2013), Imed Alibi (Safar, 2014) ou encore deux opus des Tinariwen. Justin Adams est né à Londres et est fils de diplomate, il passe une partie de son enfance au Moyen-Orient et en Egypte, avant de retourner en Angleterre avec ses parents. Il commence sa carrière dans les années 1980, avec le groupe The Impossible Dreamers (en). Il rejoint ensuite le groupe Invaders of the Heart de Jah Wobble. Son premier album solo, Desert Road, sort en 2001. Il compose également la musique du film Kin (2000) d'Elaine Proctor. En 2005, Adams participe à l'écriture de l'album Mighty Rearranger du groupe Sensational Space Shifters de Robert Plant dont il est un des guitaristes chevronnés, pour ne pas dire l'un des plus brillants. Il collabore avec Brian Eno, Sinéad O'Connor, Lo'jo et des musiciens de traditions musicales africaine, arabe, celtique… A partir de 2007, il forme un duo avec le griot gambien Juldeh Camara. Paraissent les albums Soul Science, Tell No Lies, The Trance Sessions et In Trance (sous le nom de JuJu). En 2009, il participe à l'enregistrement de l'album rivermudtwilight, avec Ben Mandelson et Lu Edmonds sous le nom Les Triaboliques. Il joue la même année avec Juldeh Camara au World Music Festival d'Yverdon-les-Bains dans le canton de Vaud, en Suisse romande. Un safar, un voyage avec Imed Alibi Le directeur artistique, celui qui accueillera tout ce beau monde lors des Journées musicales de Carthage (JMC), Imed Alibi, est né en 1978 en Tunisie. Il commence par jouer des percussions (darbouka), avec des groupes de musique orientale classique. En 2001, il arrive en France pour poursuivre des études de traduction. Il accompagne des groupes de musique orientale, de flamenco et de musique tzigane et il participe à des spectacles de théâtre, et de danse… Un an plus tard, en 2002, Imed commence à jouer avec "Les Boukakes ", un groupe de fusion entre musiques rock, raï et gnawa. Avec eux, il fait une tournée dans une trentaine de pays en Europe, dans le monde arabe, à la Réunion et dans de grands festivals comme le Sziget, Paléo, Sakifo, Le Printemps de Bourges. Imed a participé à l'enregistrement des albums Bledi et Marra des Boukakes en tant qu'auteur et compositeur. Il a également pris part à d'autres albums, dont Banjara de Ziskakan, un groupe de "maloya" fusion de la Réunion. Il a enregistré sur l'album Radio Babel de Watcha Clan , il a aussi composé une musique de film documentaire pour la Chaîne Arte réalisé par Rémi Lainé. Il a accompagné d'autres groupes et d'autres artistes comme Watcha Clan, le guitariste de jazz Mamdouh Bahri, le trompettiste Michel Marre, Rona Hartner, le chanteur marocain Hamid Bouchnak, et les chanteuses tunisiennes, Ghalia Benali et Emel Mathlouthi, en studio et sur scène. Il a plusieurs albums à son actif, tels que Safar (2014) chez IRL Records en Angleterre, produit par un certain Justin Adams, ou encore Frygia (Afrique, 2018)).