Les conditions de scolarité se dégradent de plus en plus à l'école Tahrir de Bordj Manaïel. Outre la surcharge des classes, plusieurs salles de l'établissement présentent des infiltrations d'eau à cause de l'absence d'étanchéité. Très inquiets quant aux risques qui planent sur leurs enfants, des dizaines de parents ont protesté avant-hier devant l'école pour dénoncer l'indifférence des autorités. «Rien ne va ici. L'école n'a pas de directeur. Il y a 17 salles pour 890 élèves. Cette année on a fermé 2 salles à cause de la chute du plafond et du mauvais état de l'étanchéité. Si on fait un simple décompte, on trouve que le nombre de potaches dépasse 45 par classe», s'indigne un parent qui parle de la salubrité des sanitaires, du manque d'eau potable, de la détérioration des chaises et des tables et de l'exclusion de nombreux élèves nécessiteux de la prime de scolarité. Selon un élu, l'APC a affecté une enveloppe financière pour remédier à cette situation, mais les travaux effectués jusque-là ne répondent pas aux normes. «L'entrepreneur a refusé de les refaire et il a déposé plainte contre certains employés du service technique. Le chantier est bloqué depuis plusieurs semaines car on attend la décision de la justice», explique-t-il. La commune a bénéficié, précise-t-il, d'une cagnotte de 15 millions de dinars pour la réhabilitation des écoles primaires, mais une grande partie de cette somme n'a pas été consommée.