N'ayant rien fait pour venir au chevet d'un Aigle noir souffrant, les «marchands de rêve» impliqués jusqu'au cou dans l'accident vasculo-cérébral qui a failli achever, cet été, le sexagénaire, sauvé de justesse par de valeureux pompiers, se réveillent, s'agitent et se préparent dans les coulisses. Se rendant à l'évidence que la pâte à modeler confiée dernièrement au Tunisien Nabil Kouki est un bon cru, les principaux responsables de la faillite de l'Entente ne datant pas d'hier, tentent un coup de force pour revenir au-devant de la scène, à travers un pseudo «projet sportif», n'étant ni plus ni moins qu'un leurre. Par la faute de ces «anciennes figures» qui ont vendu du vent, le club ne dispose ni de structure ni d'organisation dignes d'une association de la dimension, du statut et de l'histoire de l'Entente de Sétif ne pouvant faire marche arrière et fonctionner en mode «réchauffé». Oubliant que les lourdes dettes criblant une club tancé quotidiennement par les plaintes des créanciers, qu'ils soient joueurs, entraîneurs et prestataires de services, dont l'OPOW qui réclame pas moins de 50 millions de dinars, ces mêmes anciennes figures font table rase des préjudices occasionnés à l'ESS, victime de la non-gestion des décennies durant. Multipliant les sorties et les contacts en coulisses, le vieux personnel qui n'a pas voulu se mouiller à l'intersaison, au moment où l'Aigle noir agonisait, refait surface en «sauveur» et porteur d'un pseudo «projet sportif», lequel a, faut-il le rappeler, besoin d'un important budget issu de diverses sources de financement, d'une vision à long terme, d'un business plan et de managers à plein temps. A moins que la manne financière (plus de 210 millions de dinars) promise par les autorités et l'arrivée probable d'une entreprise publique donnent des idées aux «marchands de rêve» essayant par tous les moyens de revenir au-devant de la scène. N'ayant plus la qualité de membres de l'assemblée générale du Club sportif amateur (CSA : objet de nombreuses convoitises puisqu'il est majoritaire à plus de 98% dans la SSPA), puisqu'ils sont démissionnaires depuis mars 2012, ces anciennes figures font le forcing pour intégrer le conseil d'administration de la SSPA alors qu'ils ne détiennent aucune action. En service de réanimation, l'Aigle noir, qui n'a encore retrouvé ses esprits, n'a pas besoin, en ces moments difficiles, d'un opportunisme de mauvais aloi, de troubles et de ces croche-pieds de coulisses.
