Après une accalmie qui aura duré plusieurs mois, les harraga ont renoué, à partir de Annaba, avec les expéditions clandestines en mer. Ils étaient 32 jeunes candidats à l'immigration clandestine, dont une femme, à tenter de prendre le large, avant-hier, à bord de deux embarcations de fortune, à destination de l'île de la Sardaigne. Agés de 18 à 35 ans, ces jeunes harraga sont, affirment nos sources, en majorité originaires de Annaba. Ils ont été interceptés et arrêtés dans deux opérations différentes par les éléments du groupement de la gendarmerie et des gardes-côtes. La première embarcation artisanale, qui contenait 13 jeunes harraga, a été aperçue à 21h20 par les éléments de la gendarmerie. Les harraga ont été trahis par l'arrivée du passeur, alors qu'ils l'attendaient impatiemment sur la plage de Oued Bakrat, de la commune de Seraïdi. Après audition, les mis en cause ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba. La seconde embarcation, qui transportait 19 harraga, a été interceptée par l'unité 349 d'intervention rapide des garde-côtes dans la nuit de jeudi à vendredi, à 6 miles marins au nord de Ras El Hamra. Des sources bien informées font état, cependant, de la fuite d'un groupe composé de plusieurs dizaines de candidats à l'émigration.
