Les demandeurs de logements sociaux de la commune de Guelma, exclus d'une liste de 2000 pré-bénéficiaires ne décolèrent pas. Depuis l'affichage des listes à la mi-janvier, ils sont des dizaines voire des centaines à réclamer des explications à l'administration. Hier encore, c'est aux portes de la daïra du chef-lieu qu'ils ont voulu faire valoir leur droit d'être reçus et s'enquérir du traitement de leurs réclamations ou recours. Mais contre toute attente, les portes de la daïra sont restées fermées en cette journée de réception. «C'est ma troisième demande pour obtenir un logement. Qui ne me connaît pas ici à Guelma? Qui ne connait pas ma situation familiale et les conditions dans lesquelles je vis ?», s'interroge un père de famille exaspéré, qui a vu ses enfants grandir sans pouvoir leur assurer un toit digne. «Je veux qu'ils (les membres de la commission) me montrent mon dossier. Qu'ils me disent pourquoi j'ai été exclu pour la troisième fois consécutive», dénonce-t-il. En effet, c'est à quelques différences près que de tels questionnements reviennent dans les propos des contestataires rencontrés par El Watan. Mais pourquoi les services chargés de traiter ce dossier épineux tardent à livrer les résultats ? À cette question personne n'est en mesure de répondre. «Un communiqué officiel et surtout clair serait le bienvenu à ce sujet», avancent des observateurs. Pour rappel, plus de 1000 réclamations et autres recours ont été enregistrés 24 heures seulement après l'affichage des listes avait confirmé la wilaya. Mais à ce jour, des situations chiffrées ont été avancées, mais elles ont été très vite sujettes à quiproquo. Quoi qu'il en soit, l'heure n'est pas au nombre des réclamations et des recours enregistrés par la commission, mais plutôt de rendre justice aux nombreux pères et mères de famille qui se sont sentis lésés des années durant, et le sont toujours.