● Le Salon de l'étudiant et des nouvelles perspectives «Khotwa 2020» s'est ouvert, hier mardi 18 février, et ce, pour deux jours, au Centre des conventions d'Oran. Une quarantaine d'exposants participent à cette neuvième édition contre une centaine comptabilisée sur le territoire national étant donné que Khotwa est itinérant et que, pour cette saison, il est déjà passé par Sétif, Annaba et Alger. «Le public ne cesse d'augmenter car on a fini par mieux comprendre le concept et, avec le temps, les gens commencent réellement à voir l'utilité de ce genre d'événements», explique M. Zaki, organisateur qui voit le fruit des efforts consentis durant toutes ces années se matérialiser avec les jeunes visiteurs des éditions précédentes qui reviennent soit en tant qu'exposants, soit en tant que formateurs. Preuve du succès de cette initiative, Khotwa va s'exporter à l'étranger dans certains pays africains, à commencer par la Tunisie dès le second semestre 2020. «La Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Maroc puis l'Egypte suivront plus tard», atteste l'organisateur de cette manifestation qui ambitionne d'aider les jeunes à mieux s'orienter et à mieux se préparer pour les prochaines étapes de leur vie. Il est ouvert à toutes les catégories de jeunes tous niveaux confondus, c'est à-dire lycéens, universitaires, élèves des centres de formation professionnelle et même diplômés (jeunes cadres ou jeunes entrepreneurs). Le volet exposition concerne les universités algériennes, essentiellement Oran1, Oran2 et l'USTO puisque l'événement se déroule dans cette ville, les universités étrangères à l'instar de l'université libre de Tunis ou le groupe des universités d'Etat russe représenté en Algérie et bien d'autres encore représentées par le bureau Wise Master qui propose une quinzaine de destinations dans le monde. «Les frais de bureau représentant la rémunération de nos prestations d'accompagnement sont fixées à 65 000 DA, mais les frais de scolarité peuvent varier d'une université à l'autre», explique le représentant du stand précisant qu'il existe des bourses sociales accordées par l'Italie pouvant atteindre 9000 euros. «Les demandes d'aide sont étudiées minutieusement en fonction entre autres des revenus des familles et si le dossier est accepté, le concerné se voit rembourser les frais engagés pour la scolarité», explique-t-on à ce sujet. Les Ecoles supérieures algériennes participent également à l'instar de l'école supérieure d'économie ou de l'école polytechnique d'Oran (ENPO) et c'est le même cas pour les écoles étrangères ayant des filiales en Algérie, à l'instar de l'Ecole supérieure de commerce française qui dispose d'une antenne à Alger mais aussi d'une autre à Oran (du côté de Canastel) et qui propose un ensemble de formations à plusieurs niveaux entre le bac et le NBA pour bac plus 5 ou 6. Les dispositifs d'aide de l'Etat à l'entrepreneuriat ou à l'embauche participent également et c'est le cas du centre de facilitation d'Oran utile notamment pour le lancement des start-up. De manière générale, les stands fournissent des informations détaillées aussi bien sur les conditions d'accès que sur les spécificités des formations assurées. Beaucoup d'écoles de formation prennent part aux expositions comme l'Ecole de tourisme d'Oran mais aussi celles spécialisées dans divers domaines à l'instar de Winner, fondée en 1989, l'une des plus anciennes jadis spécialisée dans l'informatique et qui aujourd'hui, avec le développement du secteur, a dû non seulement s'adapter aux nouveaux progrès mais aussi diversifier ses formations pour s'intéresser par exemple aux énergies renouvelables. Fait inhabituel, il y a même une école de formation spécialisée dans l'apprentissage du football. Pour 10 000 DA annuels, les petits apprenants ont droit, en plus des cours, à 2 tenues, 1 survêtement et un petit sac. Aux différentes écoles de langues viennent s'ajouter les instituts étrangers qui dispensent des cours dans leurs langues respectives à l'instar de l'institut Cervantès (Espagne). Remarquable est également la participation des clubs culturels et scientifiques. Parmi ces derniers, de l'Institut de maintenance et sécurité industrielle dépendant de l'université Oran 2, le Club Master Mindsambitionne de «développer les capacités des étudiants tout en les préparant à la vie professionnelle», indique un des animateurs sur le point de réaliser un projet de smart home (maison intelligente), un système informatique pour le contrôle de certaines options dans la maison dont la température, la sécurité, le système d'alarme, etc. Le club Biologeek propose des options en expertise de laboratoire (contrôle de qualité par exemple) pour, affirment ses animateurs, «mettre les étudiants dans le bain de la manipulation réelle afin de mieux les préparer au monde professionnel». Un autre club, «Initiatives» propose un programme d'une quinzaine de formations devant débuter en mars et touchant des domaines très précis comme le commerce digital, le marketing digital, l'économie numérique etc. C'est la preuve du dynamisme estudiantin.