Plusieurs individus ont été interpellés et présentés, la semaine dernière, aux magistrats instructeurs du tribunal de Biskra, a indiqué un communiqué de cette instance judiciaire. Ils sont accusés de «pratiques commerciales illégales», «abus de confiance», «production et de revente de produits d'hygiène et de nettoyage contrefaits», «fraudes et entorses manifestes à la réglementation» régissant le secteur du commerce et d'atteintes à la santé publique. Aussi d'indus bénéfices «en cette période où le pays traverse une situation sensible marquée par la propagation du Covid-19», est-il précisé, mais aussi de spéculation sur des denrées de première nécessité pour la population. Pris en flagrant délit de revente de masques sanitaires à des prix exorbitants, l'un des mis en cause, présenté en comparution directe au juge du tribunal criminel de Biskra, a écopé d'un an de prison ferme et d'une amende de 50 000 DA pour pratique illégale d'une activité commerciale sans autorisation ni registre du commerce. Deux autres commerçants indélicats ont été placés quant à eux en détention provisoire pour des activités spéculatives. Chez l'un d'entre eux, il a été retrouvé 120 quintaux de semoule supérieure et ordinaire et 20 quintaux d'orge destinés à la revente. Chez le second inculpé, les agents de la Sûreté nationale ont saisi un important lot de produits de nettoyage des sols et d'hygiène (détergents, lessive, désodorisants, soude caustique, sel, eau de Javel et grésil) écoulés à la sauvette sur un marché du centre-ville. Un autre individu, poursuivi dans le cadre de la lutte contre le commerce informel et spéculatif, a été placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa présentation au juge, a-t-on appris. Dans son atelier clandestin de fabrication de produits chimiques, il a été découvert des fûts de savon liquide, de gel hydro-alcoolique, de désodorisants, de Javel et des cartons de savon de Marseille, ainsi que des appareils et des instruments de mixage, de dosage et de pesage de ces matières sensibles. Tout le matériel a été saisi et le local en question mis sous scellés. Ainsi, les services de sécurité et l'instance judiciaire de Biskra restent aux aguets et seront «inflexibles et sans compassion aucune envers les faux commerçants qui voudraient profiter de la situation particulière et dangereuse que traverse le pays en ces temps où la pandémie du Covid-19 déferle sur le monde et menace aussi l'Algérie», est-il souligné dans le document cité.
