Après la maternité de l'hôpital Ibn Rochd, c'est l'affolement général au niveau du service des urgences médicales de l'hôpital Ibn Sina. En effet, les médecins et paramédicaux ont observé, hier matin, une grève après qu'un malade, décédé dimanche, eut été hospitalisé durant plusieurs jours dans ce service. Persistante, une rumeur fait état de la contamination de ce vieil homme, enterré lundi, au coronavirus dont les complications seraient à l'origine de sa mort. «Nous sommes sans aucune protection. On reçoit des malades, cardiaques pour la plupart, sans connaître l'origine de leurs complications à défaut de moyens. Avec la pandémie de coronavirus, on ne sait pas qui est contaminé ou qui ne l'est pas. Nous refusons de travailler et de rentrer chez nous avant le dépistage de la dépouille. Si elle est contaminée, nous sommes obligés d'être confinés, dans le cas contraire, nous allons poursuivre notre mission avec plus de confiance», tranchent plusieurs médecins et paramédicaux de ce service. Pour satisfaire l'exigence du staff médical du service des urgences cardiaques de l'hôpital Ibn Sina, relevant du CHU de Annaba, il faut déterrer le cadavre et procéder à une autopsie à l'effet de confirmer ou non sa contamination au coronavirus. «Mais son enterrement a été effectué suite aux conclusions négatives d'une première autopsie», s'étonne un des proches du défunt. Rappelons que ce dernier, qui résidait dans la commune de Sidi Amar (Annaba), aurait assisté, le 20 mars dernier, à un mariage à Alger avant de revenir à Annaba. Son fils est aussi hospitalisé à l'hôpital El Kettar (Alger) depuis mercredi dernier.