Au début des années 1980, la pelouse du stade Mohamed Boumezrag de Chlef, fief de l'ASO, était en gazon naturel avant d'être remplacée par du tartan synthétique. L'opération a bien marché pendant quelques années, puisque le club phare de la région a disputé toutes ses rencontres officielles à domicile. Cependant, après l'apparition de «zones nues» sur le gazon naturel, en particulier sur la partie latérale gauche, il fut carrément décidé de supprimer le couvert végétal et de le remplacer par du tartan synthétique. Pourtant, l'expertise de l'état des lieux, confiée à l'époque aux ingénieurs expérimentés du département d'agronomie de l'université de Chlef, avait conclu à un «problème surmontable, né de l'étouffement des racines de la pelouse» au niveau de la partie du gazon naturel affectée et à la non-maîtrise du dispositif d'entretien et d'exploitation de ce type de pelouse. Pour cela, les experts de l'université locale avaient recommandé la mise en place d'une unité spécialisée dans ce genre de travaux au quotidien, estimant que celle-ci est indispensable pour la pérennité du revêtement en question. Malheureusement, les autorités en place avant 1989 et celles qui se sont succédé avaient opté pour le tartan synthétique qu'elles considéraient comme la solution (facile) appropriée et définitive pour différentes raisons. Et c'est ainsi que le stade Mohamed Boumezrag de Chlef a continué à être doté jusqu'à aujourd'hui de surface en synthétique qui nécessiterait moins d'interventions, selon les services exploitants. Néanmoins, la sur-utilisation de ce type de pelouse à des inconvénients manifestes, qui apparaissent au grand jour avec toutes les conséquences qui en découlent pour les joueurs. Mais la région de Chlef, qui possède une longue tradition sportive avec son prestigieux club de football et ses joueurs de renom, mérite quand même un stade moderne à la mesure de la place qu'elle occupe dans le paysage du football national.
