Le premier jour de l'Aïd El Fitr, dimanche dernier, est à inscrire dans les annales de Guelma. C'est un chef-lieu de wilaya fantôme ou presque que nous découvrons dans la matinée bien que le confinement devait prendre effet de 13h à 7 h00 du matin. En faction sur les artères principales et carrefours, les agents de police n'avaient pour ainsi dire aucune circulation à gérer sauf les très rares cas de conducteurs de véhicule qui se hasardaient malgré l'interdiction. Si le port du masque par les piétons sur la voie publique à partir de ce jour de l'aïd devait être obligatoire, son respect ainsi que les mesures de distanciation demeurent sujets à critiques. Ainsi, regroupées par dizaines, des jeunes et moins jeunes, dans certains coins de la ville, s'affichent sans vergogne. «Ce sont toujours les mêmes à braver la réglementions sanitaires de jour comme de nuit», s'indignent des riverains. Et de préciser : «Malgré les passages de la police, certains trouvent toujours le moyens d'y échapper et d'autres de tomber dans les filets. Les bagarres à couteaux tirés et le tapage nocturne sont devenues légion à Guelma.» En effet, si le respect des mesures barrières au Covid-19 à Guelma passe sans contexte par une prise de conscience du danger, beaucoup de personnes n'en mesurent pas l'incidence, ils sont agglutinés. Collés les uns aux autres autour d'une ou deux tasses de café qu'ils sirotent ensemble. «Voilà le tableau que nous offre une frange non négligeable d'adolescents et même d'adultes ici à Guelma» nous dit-on. Quoi qu'il en soit, hier deuxième jour de l'Aïd, les rues ont connu une légère animation avec plus de piétions, véhicules et motos en circulation et les mêmes clichés nous parviennent de grandes agglomérations telles que Oued Zenati et Bouchegouf. Doit-on tirer la sonnette d'alarme ?