Tunisie Des sources citées par le site Middle East Monitor, basé à Londres, ont révélé mardi avoir détecté un avion espion israélien volant près des côtes tunisiennes. Les sources ont indiqué que l'avion de l'unité de renseignement Nachshon-Shavit était parti de la base aérienne de Nevatim, au sud d'Israël. D'après les mêmes sources, l'appareil volait également près des côtes de l'ouest de la Libye, où avaient eu lieu des manœuvres militaires turques, qui coïncidaient avec l'annonce par les médias turcs de l'intention d'Ankara d'établir deux bases militaires en Libye, dans le cadre de sa coopération en matière de sécurité avec Tripoli. Libye La Ligue arabe a annoncé hier la prochaine tenue d'une réunion ministérielle sur le conflit entre forces rivales en Libye. Selon le secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe, Hossam Zaki, cette réunion des ministres des Affaires étrangères «devrait avoir lieu la semaine prochaine», mais la date exacte est encore en discussion. Cette rencontre virtuelle a été convoquée à la demande de l'Egypte, soutien du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, dont les forces ont subi plusieurs revers dans le conflit contre le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU, basé à Tripoli et soutenu militairement par la Turquie. Iran-UE Les Européens ont durci le ton face à l'Iran et fait adopter par l'AIEA une résolution admonestant le pays qui refuse l'inspection de deux sites suspects, dernier litige en date dans le dossier nucléaire iranien, où les Etats-Unis exhortent à plus de fermeté. Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a approuvé hier un rappel à l'ordre formel de Téhéran, qui est aussi la première résolution critique vis-à-vis de l'Iran émise depuis 2012. A ce stade, l'adoption du texte a d'abord une portée symbolique, mais peut être le prélude à une transmission du contentieux au Conseil de sécurité de l'ONU habilité à prendre des sanctions. Turquie La longue détention, depuis novembre 2016, du leader kurde Selahattin Demirtas est une violation de ses droits, a jugé la Cour constitutionnelle turque dans une décision rendue publique hier. Ancien candidat à la présidentielle et l'un des principaux rivaux de Recep Erdogan, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-Kurde), l'ancien député est en détention depuis son arrestation en novembre 2016. Accusé par Ankara de «terrorisme», il risque jusqu'à 142 années de prison s'il est reconnu coupable dans son principal procès. La Cour constitutionnelle a jugé que les droits de M. Demirtas à la liberté et à la sécurité étaient violés, dans une décision publiée dans la Gazette officielle. Elle a ordonné que lui soient versées 50 000 lires turques (6500 euros) à titre de dédommagement.