La chambre d'accusation près le tribunal de Bouira a ordonné, jeudi dernier, de placer sous mandat de dépôt une troisième personne mise en cause dans l'affaire de «tentative d'agression» contre le directeur de l'Etablissement hospitalier public (EPH) Mohamed Boudiaf, a-t-on précisé de source proche du dossier. Le juge d'instruction avait placé deux personnes sous mandat de dépôt, poursuivis pour les chefs d'inculpation d'«outrage à un fonctionnaire pendant l'exercice de ses fonctions», «menace» et «exposition de la santé et de l'intégrité physique d'autrui au danger». Le directeur de l'EPH de Bouira a sauté de la fenêtre de son bureau, sis au 1er étage du bloc administratif, et ce, après que des membres d'une famille d'une personne décédée du coronavirus lui ont, précise-t-il, réclamé une autorisation de retrait de la dépouille de la morgue. Le premier responsable de la structure sanitaire, saturée pour cause du nombre de contaminations au virus de la Covid-19, a déclaré à la presse que le retrait des dépouilles mortes de Covid est régi par une réglementation stricte. La réaction de la justice intervient juste après l'annonce du président Abdelmadjid Tebboune décidant de l'élaboration d'un texte de loi renforçant le dispositif de protection du personnel médical, paramédical et administratif.
