Pour des raisons qui restent encore inexpliquées, le wali de Tipasa n'a pas trouvé mieux que de signer très tardivement le jeudi 20 août l'arrêté référencé 2491, complétant son arrêté référencé 439 du 3 juin 2020, inhérent aux plages interdites à la baignade pour la saison estivale 2020 dans sa wilaya. Un acte qui dévoile dans quelles conditions a été préparée la saison estivale 2020. Logiquement, les gendarmes avaient exécuté manu militari l'ordre du chef de l'exécutif de la wilaya, dans la journée du 21 août. L'exploitante du site Kouali n'avait même pas été avisée de cette décision prise le week-end. Les familles accompagnées par leurs enfants, qui se trouvaient à l'intérieur du site de Kouali, situé à l'est de Tipasa, mitoyen avec l'entrée du complexe touristique de l'EGT, Tipasa village, avaient été invitées à évacuer les lieux. Le 15 août 2020, le site Kouali a ouvert ses portes, en application des instructions des hautes autorités du pays. La Direction de la Protection civile (DPC) de Tipasa avait délégué rapidement ses maîtres-nageurs, comme la saison estivale écoulée, sur le site de l'Anse de Kouali. Le 19 août, au soir, le responsable de la Protection civile de Tipasa informe l'exploitante du site, qu'il est dans l'obligation de retirer ses maîtres-nageurs. Le wali signe le 20 août l'arrêté déclarant que le site Kouali n'est pas autorisé à la baignade. Ce n'est pas très clair. L'Anse de Kouali est une aire protégée qui relève du ministère de l'Environnement. Moult travaux d'aménagement avaient été entrepris (El Watan du 19 juillet 2019), afin d'offrir de meilleures conditions pour les clients et les familles des wilayas environnantes en quête d'évasion, de sécurité et de tranquillité au bord de la mer. Le site Kouali était autrefois très mal entretenu, de surcroît un refuge des maux sociaux, dans lequel des agressions étaient signalées, au point où les gendarmes effectuaient d'incessantes opérations, pour faire cesser les dérives. La dépollution et la transparence dérangent, malheureusement à Tipasa, une wilaya, qui a fait parler d'elle ces dernières années, à travers les multiples scandales qui portent atteinte à l'image de l'Etat. La manière de gérer les affaires publiques locales se perpétuent, allant à l'encontre des instructions du chef de l'Etat qui veut une rupture avec les anciennes pratiques, une Algérie nouvelle. Enfin, il y a lieu de rappeler un fait similaire à celui qui vient d'avoir lieu sur le site Kouali. Au début des années 2000, sous l'ère du Président déchu, la wali de Tipasa, Melle Zerhouni Yamina, avait donné l'ordre de faire disparaître les parasols illico-presto au niveau de la plage du Chenoua, un site exploité par un jeune investisseur. Le patron des gendarmes de Tipasa, Ghali Belkessir, en fuite actuellement, a exécuté les instructions du chef de l'Exécutif de la wilaya, qui a des démêlés actuellement avec la justice, en raison de la dilapidation des fonciers. Etrangement, le même scénario d'évacuation des baigneurs s'est déroulé sur la plage de Kouali, vendredi dernier, à Tipasa.