Dounia Saoudi est directrice de campus pour le compte de Hult Prize, un concours international annuel destiné aux étudiants pour les encourager à promouvoir l'innovation sur les campus universitaires. Elle compte inciter ses camarades à entrer en lice dans ce concours considéré comme le «Prix Nobel» des étudiants, qui se tiendra à Boston mi-décembre 2020, en choisissant le thème de la nutrition. Hult Prize Bordj Bou Arreridj a remporté le titre de meilleur programme de campus du mois d'août parmi les 90 écoles et universités des 48 wilayas du pays. La directrice Saoudi est diplômée en sciences commerciales de l'université Mohamed Bachir Ibrahimi (UMBI) de BBA, spécialisée en finances et commerce international des universités de Tizi Ouzou et Blida2. L'année dernière, elle a participé au Hult Prize à Blida et a remporté la première place qui l'a qualifiée à la phase régionale en Jordanie. Sous la supervision des Nations unies, elle a obtenu l'agrément d'organiser ce mouvement international à l'UMBI. Quelle vision porte-t-elle sur un concours qui s'annonce acharné, avec la participation de 1 500 campus de 121 pays ? « Ma sélection consiste à diriger l'exécution d'un programme sur le campus universitaire, dans le but de former, d'éduquer et d'inspirer les étudiants de notre université. Il s'agit aussi de donner aux étudiants la possibilité de participer au plus grand mouvement estudiantin au monde et l'opportunité de devenir entrepreneur et, à terme, hisser le drapeau algérien dans les forums internationaux», nous a-t-elle affirmé. Mais avant d'en arriver là, il faut passer par des étapes : «D'abord, je dois constituer une équipe solide dans un premier temps, pour pouvoir construire ma communauté. Ensuite, je me concentrerai sur le marketing avec du contenu, tel que la promotion vidéo et autres pour expliquer ce qu'est le Prix Hult», ajoute notre interlocutrice. Pour ce faire, elle nous explique son plan d'action qui consiste à «tenir des réunion dans chaque faculté de son campus avec les étudiants et pour leur expliquer et les motiver à prendre part au concours». L'organisation de l'événement passe par quatre étapes : présenter le mouvement, amener les étudiants à réfléchir sur un sujet de défi, choisir 15 meilleures équipes et en sélectionner 3 pour représenter l'université a l'échelle internationale. A noter que le prix Hult travaille aujourd'hui avec les Nations unies, à travers «The Global foundation and Education first» de Bill Clinton, et est considéré comme l'un des programmes d'entrepreneuriat les plus acclamés au monde, devenant ainsi un défi de référence pour les startups en matière d'entrepreneuriat social. En somme, à l'instar de l'ESI de Sidi Bel Abbes, l'UMBI de Bordj se lance dans un challenge aussi ambitieux que prometteur pour les étudiants algériens.
Reprise des cours à l'UMBI : lentement mais sûrement La reprise des activités pédagogiques universitaires à l'UMBI a eu lieu initialement le 23 août. Elle se poursuit lentement mais sûrement, suivant les orientations de la tutelle, nous a indiqué Abdelhak Boubatra, recteur de l'université d'El Annasser. Selon notre interlocuteur, les étudiants sont répartis sur trois vagues : la première concerne les étudiants en fin de cycle et ceux de la 3e année de licence. Les enseignants sont sur les lieux pour assurer une bonne rentrée, vu la conjoncture sanitaire, et aider les étudiants à réussir leurs examens. La 2e vague à la 4e semaine concerne les étudiants de la 2e année. La 3e vague aura, quant à elle, deux semaines pour les cours, une semaine pour les examens, juste après les rattrapages, en guise de clôture de l'année universitaire 2019/2020. La nouvelle année 2020/2021 aura lieu après l'annonce des résultats du bac et les inscriptions. «En résumé, nous suivons le protocole national à la lettre. Nous sommes en train de vivre une reprise avec la sérénité et le sérieux de la communauté universitaire», souligne notre interlocuteur. Sur le transport des étudiants, qui devient rare, par la force des choses, il nous dira : «En collaboration avec la direction des œuvres universitaires, nous avons réquisitionné des bus pour ramener nos étudiants de Bouira, Tizi Ouzou, M'sila et de Sétif.» Des bus ont également été réquisitionnés pour transporter les étudiants de Bordj vers leurs universités respectives, notamment sur Alger et Blida. Certains bus sont partis presque vides. «Beaucoup d'étudiants ont opté pour le transport particulier pour éviter les encombrements en ce temps de pandémie» nous dit-on à la gare routière de Bordj.