La décision de l'administration de l'université de Sidi Bel Abbès de mettre fin, tout récemment, à l'existence de la commission des œuvres sociales (Coseu) a fait réagir avant-hier le syndicat des enseignants. Le bureau local du syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) qualifie cette décision d'«irréfléchie» tout en rappelant que la gestion et le sort de la Coseu sont du «seul ressort des enseignants». Dans une déclaration rendue publique, le SESS estime que cette décision risque de mener directement l'établissement universitaire à un blocage et à hypothéquer aussi bien la validation de l'année pédagogique 2019-2020 que le démarrage de la nouvelle année 2020-2021. Une décision qui intervient, précise la même source, en ces temps difficiles où les pouvoirs-publics essaient de trouver des solutions pour sauver un tant soit peu l'année pédagogique. «(...) le mode de gestion des œuvres sociales des enseignants est le fruit de hautes luttes de ces derniers et date de près de 30 ans», ajoute le SESS. Et de poursuivre : «Les membres de la commission ne sont élus que pour exécuter un programme d'action, lui-même voté par l'AG. Le mode de gestion ainsi que les fonds de la Coseu sont du seul ressort des enseignants et nul ne pourra en décider à leur place». Le syndicat des enseignants rappelle, dans la même déclaration, que l'université de Sidi Bel Abbès est encore dans la phase des examens de rattrapage et délibérations, et ce au moment où certains établissements vont entamer la nouvelle année 2020/2021. «Il est encore temps de se ressaisir et d'aller vers la prise en charge des vrais problèmes du moment au lieu d'en créer d'autres», conclut le SESS. Advertisements