Au moment où les hommes de Nabil Kouki enchaînent les performances leur donnant le droit d'occuper les premières loges de la Ligue 1, les dirigeants du Club sportif amateur (CSA) et du conseil d'administration s'adonnent à une guerre froide. La guerre des clans risque de porter un grave préjudice à l'Aigle noir, victime de marchandages et de combines. Pour des intérêts personnels, des dirigeants à l'origine de tous les maux de l'Entente utilisent tous les moyens pour faire une nouvelle OPA sur la SSPA/Black Eagles, n'existant en réalité que sur le papier. Afin de faire main basse sur la «proie», les marchands de rêve forcent la main au conseil d'administration de la virtuelle SSPA pour qu'il organise, cet après-midi, une assemblée générale extraordinaire (AGEx), laquelle devrait rejeter l'énigmatique ordre du jour imposé, nous dit-on, par le président du CSA, «majoritaire» sans aucun bien. D'autant que les textes sont clairs. Hormis le renouvellement et l'élection du nouveau conseil d'administration, les autres points relatifs à la «remise du rapport moral et financier, les passations de consignes et l'adoption de la cession des actions» ne peuvent figurer à l'ordre du jour. Placés entre le marteau et l'enclume, les 34 actionnaires de la SSPA n'ont pas droit à l'erreur car il y va de l'existence même d'une grande institution, nommée Entente sportive sétifienne. Soumis à de fortes pressions et chantages, les actionnaires sont «invités» à piétiner les statuts de la SSPA et, par ricochet, les lois de la République. Il vrai que tous les chemins mènent à Rome, mais le titre d'actionnaire n'est pas à la portée d'une tiers personne ne figurant pas de surcroît dans les statuts de la société. Faisant le forcing pour «prendre» le poste de président du conseil d'administration (PCA), l'ex-président du club, n'ayant pas jugé utile d'acquérir des actions lors de la constitution de la SSPA en 2010, oublie que l'article 9 des statuts de la société sont clairs comme de l'eau de roche : «Les cessions d'actions aux tiers sont soumises à l'agrément du conseil d'administration (ou du conseil de surveillance), statuant à la majorité des deux tiers...». Toute cession ou achat d'actions en dehors du cadre légal est une violation des dispositions réglementaires. Pour de nombreux commissaires aux comptes contactés par El Watan, les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société qu'avec le consentement des associés jouissant, faut-il le rappeler, du droit préférentiel. Statutairement, l'AGEx n'est donc pas habilitée à valider la cession d'actions. A moins que certaines «parties» voudraient se placer au-dessus des lois de la République. Les «attraits» d'une SSPA déficitaire Enregistré en 2019, le déficit de 43 milliards de centimes n'altère pas l'ardeur des postulants au conseil d'administration d'une société donnant droit à tous les «égards». Constituée avec le patrimoine d'autrui, la SSPA/Black Eagles est en vérité un «château de cartes». Détenteur de 98% des actions «théoriques», le club sportif amateur «apporte» à ladite société le siège de la cité Tlidjene (propriété de la commune) et l'hôtel de France (un bien des Domaines). A-t-on le droit d'inclure le patrimoine public dans l'«apport» du CSA ? La réponse coule de source. Advertisements