Les 534 logements squattés lors des événements de 2001 font l'objet d'un vaste business. Des dizaines d'appartements ont changé de main à maintes reprises, sans que l'Etat ne daigne régulariser la situation des occupants. A Si Mustapha, des appartements F3 ont été vendus et revendus illégalement entre 170 et 220 millions de centimes. Le phénomène n'est pas près de s'arrêter. «J'habite ici depuis 20 ans. Si on a les papiers, même l'OPGI serait gagnant dans l'affaire puisqu'on sera obligé de payer le loyer. En vingt ans et avec les autres logements squattés, il aurait encaissé des milliards et reconstruit d'autres logements», souligne un habitant. Dans un rapport établi récemment, l'OPGI évalue ses créances à 439,7 millions de dinars. Cet office fait état de plus de 1500 logements qui ont été vendus illégalement, ajoutant que 581 ont été sous-loués et 1874 sont inoccupés. Advertisements