La santé de proximité n'est qu'un vain mot à Aït Yahia Moussa, une commune de 25 000 habitants située au sud-ouest de Tizi Ouzou. Très exiguë et dépourvue de moyens, la polyclinique du chef-lieu n'assure pas le service H24. Gare à celui qui aura un malaise après 16h. Passée cette heure, les patients doivent aller soit à l'hôpital de Draâ El Mizan, soit à Draâ Ben Khedda ou à Tizi Ouzou. La structure de santé la plus proche est située à 20 km du chef-lieu communal. Un véritable parcours de combattant. «Plusieurs patients avaient rendu l'âme en cours de route», témoigne un infirmier exerçant à la polyclinique. Une structure comprend trois petits bureaux de médecins et une salle d'attente dégradée. « a garde est assurée par deux médecins et quelques infirmiers. On reçoit une moyenne de 100 malades par jour. La commune est isolée. Normalement on doit penser à y ouvrir un bloc des urgences. Les autorités invoquent l'absence de structures alors qu'il a y a tout un bloc à côté qu'on a laissé à l'abandon. Auparavant, il abritait le service maternité, mais cette dernière a été fermée en 2013. Les équipements ont été transférés à Tizi Ghenif», dira un médecin. Après moult réclamations, le directeur de la santé au niveau de la wilaya s'est déplacé la semaine passée sur place en vue d'étudier la possibilité de transférer la maternité en services d'urgences, précise le P/APC, Hamitouche Rabah. Advertisements