Il y a de quoi s'inquiéter en remarquant la présence d'une gigantesque décharge de déchets inertes, constituée de débris de maçonnerie, de fragments parpaings, de tuiles et autres. Ce qui est singulier, c'est que ce dépotoir à ciel ouvert se trouve aux abords de la ville, à proximité d'habitations et du pôle universitaire. S'étendant sur plus de 30 hectares, cette décharge sauvage est devenue au fil des années une source de nuisances, d'autant que les débris provenant de toutes sortes de démolition risquent de provoquer aux riverains allergies et problèmes respiratoires. En effet, dès la saison d'été, de fines particules sont disséminées par le moindre souffle de vent, polluant l'atmosphère. Pis encore, les particules de poussière se déposent sur toute chose. Les ménagères sont contraintes de temps à autre de dépoussiérer meubles, tapis, sol et ustensiles. Question : qui a autorisé les camionneurs à décharger les gravats sur ce site destiné au départ à servir à la construction d'habitations ? L'Urbaco (une société de construction basée à Constantine) avait acquis le terrain auprès d'un propriétaire foncier pour y ériger des blocs d'habitations. Ladite société a réalisé 200 logements puis plus rien. Demeuré nu, le site est devenu le lieu idoine pour recevoir toutes sortes de déchets, alors que les autorités déplorent le manque de terrains constructibles pour réduire la tension née de la crise de logements. Toujours concernant les agressions contre l'environnement, on nous signale que de l'autre côté de l'ancienne route de contournement, située à l'est de la ville d'Ain Beida, existe une autre décharge de déchets inertes. Ne se peut-il pas que les autorités de la commune interviennent pour mettre un terme aux multiples agressions contre l'environnement et par ricochet sur l'équilibre écologique déjà mis à mal par d'autres sources de pollution dont la plus visible est celle des tuyaux d'échappement des vieux tacots. Advertisements